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13/11/2023 mis à jour: 11:59
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 Aïmen Laïhem, Taxi (Barzakh)

Aïmen Laïhem est architecte, diplômé de l’EPAU (Alger) publie son premier roman aux éditions Barzakh. Et c’est joliment bien mené. «Du narrateur de ce récit, on ne saura pas grand-chose. Ni son prénom ni ce qu’il fait exactement. Tout juste sait-on qu’il est légèrement misanthrope, qu’il habite Alger et que, chaque jour, pour rentrer chez lui, il prend des taxis qui, de fait, deviennent sa seule fenêtre sur le monde. S’enchaînent alors conversations improbables avec les chauffeurs et les autres clients, appels intempestifs de sa mère, échanges de textos avec une amie mystérieuse qui habite Tunis. Et le temps d’une échappée, il s’en va tenter sa chance à Montréal.  Dans une Alger volontairement floue, il est aussi question d’une mairie, des femmes et des jeunes d’aujourd’hui, de croissants chauds et d’autres considérations métaphysiques et absurdes à la fois. Sous son apparent détachement, le personnage, en antihéros moderne, est tout à la fois le passager, l’observateur et le commentateur de sa propre vie», note son éditeur. Natif d’Alger, Aïmen Laïhem est architecte, diplômé de l’EPAU (Alger). Il poursuit actuellement un cursus en urbanisme à Paris.


 

 

 

Aïcha Kassoul, Belvédère, (Casbah)

 

Aïcha Kassoul est une auteure confirmée. Les précédents textes de cette enseignante et diplomate ont reçu un joli accueil. 

«A la seconde lecture, dans le désordre des pages amputées et de mes nuits blanches, je me suis mis à écrire. A remonter le temps en compagnie de ma mère qui préférait à tout ce qu’elle racontait l’histoire de la louve qui regarde le chasseur droit dans les yeux, ses petits derrière elle, tombe sur eux quand la balle touche son front. Elle est contente. Elle croit que ses enfants sont malins, qu’ils vont se sauver, mais ils restent ses petits. Le chasseur recharge son arme, un deux trois, c’est ton tour, ma beauté, descends et ne te retourne pas, jamais, m’man, je reste avec toi, c’est comme ça. Force de l’animal. De mère en fille. En fils», souligne son éditeur. 
 

 

 

Mohammed Aïssaoui, Dictionnaire amoureux de Camus (Plon)

Mohammed Aïssaoui est un auteur reconnu. Chronique au Figaro, il publie aux éditions Plon son Dictionnaire amoureux de Camus, auteur né sur la même terre que la sienne. «Mohammed Aïssaoui s’est construit avec l’œuvre d’Albert Camus. Il nous livre ici «son» Camus, celui qui illumine sa vie, qui élargit le cœur et l’esprit, qui console des chagrins du monde. Avec la complicité de Catherine Camus qui lui a donné accès à des documents exclusifs.
«J’ai longtemps pensé que j’étais le seul au monde à connaître Albert Camus, à le comprendre, et qu’il n’écrivait que pour moi. Camus, c’est mon père, mon frère, mon professeur, mon ami. Il me console des chagrins de l’existence. 

Avec lui, je ne me sens jamais seul. Je le comprends mieux que quiconque. Nul n’avait vécu ce que lui et moi avions vécu : la pauvreté, le vertigineux écart social entre notre milieu d’origine et celui auquel nous avons accédé, la mère analphabète qui ne lira jamais les livres que nous avons écrits, la honte, la condescendance. Mais également le douloureux écartèlement entre deux pays, deux mondes : la France et l’Algérie. Je croyais qu’il avait pris sa plume pour me dire : «Tu vois, tu n’es pas seul.» Plus tard, j’ai compris que Camus n’était pas qu’à moi ! Nous sommes des milliers, des millions même, à l’aimer. Il est de ceux qui élargissent le cœur et l’esprit. (…)», signale-t-il. 

 

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