La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Kaouter Krikou, a affirmé, jeudi à Alger, que l’avant-projet de révision de la loi portant protection des personnes handicapées visait à consacrer une «approche globale» basée sur le renforcement de l’intégration de cette catégorie dans différents domaines. Répondant à une question sur la prise en charge des personnes handicapées, lors d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN), consacrée aux questions orales, la ministre a affirmé que «la première mouture» de l’avant-projet de révision de la loi 09/02 du 8 mai 2002, portant protection et promotion des personnes handicapées, a été élaborée, en impliquant tous les acteurs concernés, y compris les associations, dans le but de «consacrer une approche globale basée sur le renforcement de l’intégration de cette catégorie dans différents domaines». Le projet de révision de cette loi est actuellement en cours d’examen par les autorités compétentes conformément aux procédures légales en vigueur. A la même occasion, Mme Krikou a rappelé les efforts de l’Etat pour prendre en charge les personnes handicapées dans les différents domaines, à travers des programmes et la prise de mesures, telles que l’accompagnement pédagogique et des mesures d’intégration sociale, rappelant que la loi actuelle sur la protection des personnes handicapées «a consacré plusieurs privilèges au profit de cette catégorie», notamment dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la formation professionnelle. Elle a, de ce fait, indiqué que le secteur de la solidarité nationale veillait à assurer l’éducation et l’enseignement des enfants handicapés au niveau de 239 établissements spécialisés, à l’instar des centres spécialisés dans la prise en charge pédagogique des enfants atteints d’un handicap mental, des écoles pour les enfants malentendants et malvoyants, mais aussi des centres spécialisés dans la prise en charge pédagogique des enfants souffrant d’un handicap moteur. Mme Krikou a, dans le même contexte, mis en avant l’importance de la prise en charge précoce des enfants handicapés, âgés de 3 à 5 ans, en vue de faciliter leur insertion dans la société. La ministre a, par ailleurs, ajouté que le secteur prenait en charge les enfants autistes, notamment à travers l’ouverture d’espaces dédiés aux enfants ayant un handicap mental au niveau des centres psychopédagogiques, mais aussi la mise en place de programmes d’accompagnement afin d’assurer leur intégration et faciliter leur insertion dans la société. La première responsable du secteur a rappelé la stratégie mise en place en 2020, dans l’objectif de faciliter aux personnes handicapées la création de projets adaptés à leurs compétences et capacités, à travers des mécanismes visant leur accompagnement durant les différentes étapes de la création de micro-activités, leur permettant de mettre en avant leurs innovations, en plus de leur accorder l’opportunité d’avoir une indépendance financière et une contribution en matière de développement.