Malgré ses immenses potentialités naturelles extraordinaires, le littoral de la wilaya de Chlef, qui s’étend sur 130 km, a besoin de rattraper son retard en infrastructures touristiques, routières et d’accueil des estivants.
C’est là une condition sine qua non pour développer cette bande côtière très prisée (qui reste à l’état naturel), et ce, de façon à en faire un pôle touristique par excellence, au vu des atouts indéniables qu’elle recèle et pouvant favoriser et promouvoir cette destination à l’avenir.
Parmi ces atouts, il y a le paysage naturel féerique le long du rivage et l’aéroport international de Chlef qui dessert les villes françaises de Paris et Marseille, et très bientôt, la ville de Ouargla à raison de deux dessertes hebdomadaires.
En attendant, quelles évolutions observées cette saison, à moins de trois mois du lancement officiel de la saison estivale 2024 ? Il reste néanmoins encore beaucoup à faire pour hisser cette région au diapason des wilayas côtières voisines de Mostaganem et Tipasa, en particulier en matière des infrastructures de transport et d’accueil des estivants (hôtels, restaurants, plages aménagées, espaces récréatifs, etc.).
Et les besoins à ce propos devraient encore évoluer cette année, étant donné que la demande de services tend à augmenter avec l’afflux massif des vacanciers et visiteurs sur le littoral de la wilaya, estiment des professionnels concernés.
Le cas de Ténès, ancienne ville côtière et principale portée d’entrée nord du littoral de la wilaya, illustre parfaitement cette situation. Hormis des résidences et immeubles promotionnels réalisés à la sortie ouest de l’agglomération, il y a peu ou pas du tout d’infrastructures touristiques ni d’extension de l’aménagement de la façade maritime vers le côté ouest.
Et on voit mal comment on pourrait favoriser ce type d’investissements au moment où la disponibilité du foncier urbain pose vraiment problème avec l’urbanisation accélérée de la partie ouest de la commune de Ténès. Aussi, la nouvelle zone d’expansion touristique (ZET) prévue dans la région, depuis des années, n’a pas encore vu le jour et rien ne se profile à l’horizon quant à sa concrétisation ou non. Les deux ZET ayant bénéficié dernièrement de la levée du gel pour leur aménagement, sont, de leur côté, situées dans les communes côtières d’El Marsa et de Beni Haoua. L’investissement à plutôt débuté bien avant dans la daïra de Beni Haoua, à l’est du littoral, où quatre projets touristiques importants sont en cours de réalisation par des opérateurs privés.
Ils portent sur la construction d’un hôtel 4 étoiles et d’une résidence de plusieurs chalets, un complexe touristique à Oued Goussine, un village touristique et une résidence hôtelière.
Ces projets sont, nous dit-on, à un stade avancé et devraient contribuer à développer cette destination touristique très fréquentée en été.
Cependant, pour les habitants du littoral de la wilaya, il est absolument nécessaire, voire vital, de moderniser le réseau routier principal afin de favoriser les investissements touristiques et de faciliter l’accès aux villes côtières et aux principaux axes nationaux et inversement.