La première phase de la troisième édition des journées ouvertes pour la promotion de la santé dans les zones isolées (connues par les zones d’ombre) dans la wilaya de Constantine a connu un succès retentissant.
Pour rappel, l’action a été lancée du 19 février au 3 mars de l’année en cours par la Direction de la santé et de la population de la wilaya (DSP), sous le slogan «Votre service est notre devoir et votre santé est notre responsabilité».
Cette initiative louable a permis d’améliorer l’accès aux soins et de répondre aux besoins spécifiques des populations marginalisées. D’ailleurs, ce programme orchestré par une collaboration exemplaire entre les différents acteurs a été tant salué et apprécié par la population ciblée qui a réclamé d’autres opérations du même genre.
Il est primordial de souligner qu’afin d’enregistrer cet impact concret, il a fallu un déploiement massif durant dix jours où 65 zones d’ombre réparties sur le territoire de la wilaya ont été investies par des équipes médicales dévouées. Selon le bilan de la DSP de Constantine communiqué à El Watan, «un total de 2 751 consultations médicales générales et spécialisées ont été réalisées».
Ces consultations témoignent d’une forte affluence et d’un besoin criant en soins de santé dans ces régions reculées. La coordination étroite entre les services de la DSP, les établissements de santé et surtout hospitaliers ont été un élément crucial pour garantir le bon déroulement de l’opération et répondre aux besoins spécifiques de cette catégorie de patients.
Cette première phase a été qualifiée de véritable succès résidant dans plusieurs points forts, dont le taux de participation élevé interprété par le nombre des consultations, démontrant l’intérêt accru des populations pour ces journées portes ouvertes. La diversification des services proposés, incluant des consultations médicales, des dépistages, des vaccinations ainsi que des actions de sensibilisation, était également un facteur primordial de cette réussite. Les résultats des remarquables interventions médicales étaient tangibles, sachant que les consultations effectuées lors des sorties ont permis de détecter précocement des pathologies et de prendre en charge des cas urgents.
Prise en charge de cas urgents
Notons, à titre d’exemple, l’intervention de l’équipe chargée d’une opération au niveau du lotissement du 1er Novembre, dans la ville de Constantine. Les éléments déployés sur place ont évacué vers le CHU Dr Benbadis une femme âgée souffrant d’une gangrène du pied diabétique et d’hypertension artérielle.
Une autre habitante de la localité dite Ferrando, située dans la même commune, souffrant d’une crise d’asthme aiguë, a été prise en charge au CHU. D’autres interventions notables ont été réalisées, incluant «des consultations psychologiques et cliniques pour 33 adultes et 31 enfants, le suivi gynécologique et les vaccinations pour les femmes enceintes, et l’orientation de cas pathologiques vers des programmes de dépistage et de soins spécialisés». Une programmation de cas exceptionnels pour soins à domicile a eu lieu après ces visites aux zones d’ombre.
Aussi, le bilan a révélé de nombreux cas de troubles psychologiques et mentaux (autisme, retard de parole...) lors des consultations. En conclusion, cette première phase des journées a permis de constater une diversification des services par rapport aux éditions précédentes, ainsi qu’un renforcement des équipes médicales par des spécialistes d’hôpitaux publics.
«L’encadrement des sorties par la Gendarmerie nationale et la Protection civile a également contribué au bon déroulement de l’opération et à la sécurité des participants», est-il souligné dans le bilan de la DSP. Cependant, un suivi rigoureux et une évaluation minutieuse des résultats doivent être effectués pour identifier les points forts et les aspects à améliorer pour les prochaines phases.