Après des années de blocages et de frustrations, le projet des 650 logements promotionnels aidés (LPA) de Berka Zarga, dans la commune d’El Bouni, semble enfin en voie de réalisation. Jeudi dernier, une convention de gestion et de suivi a été signée au siège de la wilaya d’Annaba sous la supervision du wali, Abdelkader Djellaoui, marquant une étape décisive dans la concrétisation de ce projet tant attendu.
En présence de plusieurs hauts responsables du ministère de l’Habitat, du Fonds de garantie et de caution mutuelle de la promotion immobilière (FGCMPI), ainsi que de directeurs régionaux de la Banque nationale d’Algérie (BNA), de l’Agence nationale de l’amélioration et du développement du logement (AADL), et du Fonds national de la promotion de l’habitat social (FNPOS), cette réunion a rassemblé tous les acteurs concernés. Etaient également présents des représentants des exécutifs locaux, notamment le directeur de l’urbanisme, du cadastre et du logement.
Cependant, les invités les plus attentivement écoutés furent sans doute les représentants de l’association des bénéficiaires qui n’ont pas caché leur immense satisfaction. «C’est un véritable soulagement, un rêve qui prend enfin forme. Nous ne cesserons jamais de remercier M. Djellaoui, le wali d’Annaba qui a réussi là où ses prédécesseurs walis ont échoué de régler notre problème», déclare un membre de l’association des bénéficiaires, l’émotion visible dans ses yeux. Pendant plus de dix ans, ces familles ont suivi l’évolution d’un projet devenu symbole de désillusion, en raison de la défaillance du promoteur initial, la SARL Karatas. Les bénéficiaires, autrefois plongés dans l’incertitude, voient aujourd’hui leurs attentes enfin récompensées. Pour eux, cette convention marque le début d’une nouvelle ère, celle où leurs espoirs de posséder un logement digne deviennent enfin concrets.
Un projet qui a trop traîné
Ce projet, lancé en 2012 avec l’ambition de redéfinir le paysage d’El Bouni, a connu de multiples entraves suite aux difficultés financières et de gestion rencontrées par la SARL Karatas. Malgré les mises en demeure et une longue procédure judiciaire, seulement 32% des travaux avaient été réalisés, laissant les souscripteurs dans une attente interminable.
C’est sous l’impulsion du wali, Abdelkader Djellaoui, et avec le soutien du ministère de l’Habitat qu’une solution a finalement été trouvée : la gestion du projet est désormais confiée aux organismes publics de l’OPGI et de l’AADL, une décision largement saluée par les bénéficiaires. Lors de la signature de la convention, les familles n’ont pas manqué de remercier le wali et les autorités présentes. «Nous voyons enfin la lumière au bout du tunnel», exprime un autre souscripteur, visiblement ému. La joie des bénéficiaires était palpable, et leur gratitude envers les autorités locales et nationales évidente. Les autorités locales ont par ailleurs annoncé une nouvelle répartition des logements entre l’OPGI (274 unités) et l’AADL (376 unités), avec le FGCMPI chargé de superviser l’achèvement du chantier.
Une évaluation des coûts, bien qu’élevée, a été réalisée, et les travaux reprendront sous peu pour respecter le nouveau calendrier. Les premières livraisons sont espérées dès 2025, apportant enfin une conclusion heureuse à cette saga de plus de dix ans. Pour les bénéficiaires, cette avancée représente bien plus qu’un simple projet immobilier : elle incarne une victoire contre les obstacles et les retards, et symbolise une renaissance pour leur quartier et pour leurs familles. Avec cette signature, le projet des 650 logements de Berka Zarga prend une dimension nouvelle, celle de la résilience et de la persévérance. Les prochains mois seront cruciaux pour les familles, mais une chose est certaine : l’espoir est revenu, et cette fois-ci, il semble bien ancré. Le sourire sur leur visage en dit long sur l’importance de cette convention qui redonne vie à leur rêve d’un toit.