Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ouacim Kouidri, n’a pas mâché ses mots lors de sa visite, jeudi dernier, sur le site de Saidal à Mostaganem.
En effet, les travaux des deux unités de production de médicaments ophtalmiques et vétérinaires accusent un retard déplorable. L’exaspération du ministre était évidente et sa colère palpable. «Nous avons d’autres projets en attente et si ça continue ainsi, vous risquez de les perdre», a-t-il averti d’un ton ferme, mettant en garde les responsables du projet de l’entreprise publique. Le commis de l’Etat a ainsi donné son ultimatum : le site doit impérativement être inauguré au plus tard le 5 juillet prochain. «Je reviendrai en juin pour vérifier l’avancement des travaux et je suivrai ce projet personnellement», a-t-il averti avant de souligner l’importance stratégique d’un projet non seulement pour la région, mais également pour toute l’économie nationale.
Le message était donc clair : plus aucun retard ne sera, à l’avenir, toléré. Il faut savoir que le site de Saidal, qui s’étend sur une superficie de 12 000 m² à Mazaghran, représente une promesse de croissance pour la région, mais également un levier majeur pour l’autosuffisance pharmaceutique du pays.
Le projet a pour but de réduire les importations et de créer, par le fait même, des centaines d’emplois locaux. En phase d’exploitation, il pourrait alors générer jusqu’à 300 emplois directs, et ce, avec un investissement de 1,9 milliard de dinars. La pression est désormais sur les épaules des responsables du projet. Si Mostaganem veut devenir un pôle stratégique de l’industrie pharmaceutique en Algérie, il est logiquement impératif que ce projet prenne enfin son envol.
Le ministre a exprimé clairement qu’il n’y a plus de place pour l’inaction. Les attentes sont grandes. Mostaganem, avec ce projet, pourrait devenir un pôle stratégique de l’industrie pharmaceutique en Algérie.