Bernés par des promesses sans lendemain, les souscripteurs aux 154 logements promotionnels publics (LPP), qui ont pourtant honoré leurs engagements, n’ont toujours pas pris possession de leurs logements achevés depuis belle lurette.
Situés à Gaoua, une cité de la périphérie nord-ouest de Sétif, lesdits logements ne sont toujours pas équipés de certains éléments, au grand désappointement des souscripteurs vivotant sur des charbons ardents. Ces derniers s’expliquent mal la manière de faire des intervenants et du maître de l’ouvrage, à savoir l’Entreprise nationale de la promotion immobilière (ENPI), dont la direction du projet est à Bordj Bou Arréridj où le bon accueil n’est pas le fort de la structure. Ne voyant rien venir, des pères de famille exténués par les démarches, les innombrables et infructueuses navettes Sétif-Bordj Bou Arréridj reviennent à la charge une fois de plus, en étalant leur problème sur les colonnes d’El Watan.
Sachant que la remise des clés prévue pour le 5 juillet dernier a été une fois de plus renvoyée aux calendes grecques. «Nous avons l’impression que notre supplice ne dérange personne sachant que les parties concernées ne font absolument rien pour nous permettre de prendre possession de nos biens.
Pour l’illustration, les climatiseurs ainsi que les kits des cuisines ne sont pas encore installés. Pour un problème de vannes, le raccordement au gaz naturel est suspendu. Nous avons frappé à toutes les portes en vain. Dire que nous avons payé nos logements rubis sur l’ongle», fulminent des pères de famille ne voyant pas encore le bout du tunnel.
Et de marteler : «A cette allure, nous n’allons pas obtenir de sitôt nos clés et faire une croix sur des désagréments qui n’en finissent plus. Nous demandons l’intervention des pouvoirs publics, car de nombreuses familles sont étranglées financièrement. Elles ne peuvent continuellement supporter les frais d’une sous-location et de rembourser le prêt d’un logement qu’elles n’occupent pas.
Nous avons sollicité l’annexe du maître de l’ouvrage à Bordj Bou Arréridj, en vain, car nos doléances et réclamations sont malheureusement restées lettre morte». «Pour la énième année de suite, de nombreuses familles exténuées mentalement et financièrement seront obligées de casquer plus de 36 millions de centimes dans la sous-location.
A deux semaines de la rentrée scolaire, nos enfants des trois paliers ne savent toujours pas où ils vont poursuivre leurs études. Les responsables à différents échelons vont-ils pour une fois prendre en considération nos doléances ? Nous ne demandons pas l’aumône, non ?», s’interrogent non sans colère nos interlocuteurs ne sachant plus à quel saint se vouer.