Tout a été prévu et réalisé au pôle Imlel à Azazga sauf le château d’eau et la conduite devant l’alimenter.
Au moment où les responsables du secteur promettent de ne livrer les cités d’habitation qu’avec les structures d’accompagnement, des unités de soins jusqu’aux centres commerciaux, à Azazga, la livraison des logements AADL reste suspendue au raccordement à un réseau d’AEP. Le lycée, le CEM et les écoles primaires sont réalisés ou en voie d’achèvement.
Les réseaux d’électricité et du gaz sont installés et les sources de ces énergies sont disponibles. Il reste l’alimentation en eau potable. Si le programme AADL représente 891 unités, le pôle Imlel regroupe au total plus de 5000 logements, toutes formules confondues, soit une ville nouvelle sur la rocade autoroutière de la RN 12. «Nous attendons nos logements depuis dix ans, et nous avons payé les trois tranches en attendant la quatrième à la livraison. Tout est réalisé, nous dit-on, sauf l’alimentation de la cité en eau. L’attente devient intenable, nous voulons qu’une échéance soit fixée pour nous remettre les clés», nous disent les souscripteurs qui nous ont remis une déclaration.
En plus de l’absence d’AEP pour la cité, c’est le manque de communication qui semble caractériser ce dossier. Le jour où un rassemblement des souscripteurs était prévu devant la wilaya de Tizi Ouzou, le 4 avril dernier, l’administration locale a appelé à une rencontre avec une délégation de ces citoyens. Une réunion s’est tenue le jour même au siège de la wilaya, en présence de plusieurs directeurs, notamment le responsable local de l’AADL et celui de l’hydraulique.
Deux solutions sont formulées et réitérées à cette occasion pour résoudre le problème de l’eau et pouvoir livrer les logements. Un projet de transfert à partir du barrage de Taksebt ou le raccordement au réseau alimentant la ville de Fréha, distante de quelques kilomètres. Jusqu’à ce début mai, nous informent les souscripteurs, le projet de transfert à partir de Taksebt n’est pas engagé bien que l’accord ait été donné et annoncé en janvier suite à la requête des autorités de wilaya.
Pour le raccordement au réseau de Fréha, en le renforçant préalablement, l’opération n’est pas mise en œuvre, non plus. «Les deux solutions préconisées sont conditionnées par l’approbation de l’enveloppe par la commission sectorielle au niveau du ministère», lit-on dans la déclaration Sans informations précises ni perspectives claires, les souscripteurs sont dans l’expectative.
Six mois pour Fréha et un an pour Taksebt, tels sont les délais de réalisation que nos interlocuteurs ont obtenus en consultant des intervenants dans le secteur hydraulique.
«Nous ne voulons pas nous impliquer ni suivre les opérations devant être engagées pour lever ce problème d’AEP. Nous réclamons juste nos logements. La finalisation du programme est à la charge des directions concernées», ajoute un représentant du collectif, rappelant au passage qu’il paie 30 millions de centimes par année pour héberger sa famille.
Les visites d’inspection sur ce chantier ont été régulières pour prendre connaissance de l’état des lieux présentés par les différents protagonistes du programme. Les souscripteurs ainsi que leurs préoccupations étaient les grands absents.