La gestion de la faculté de médecine, relevant de l’université Badji Mokhtar de la wilaya de Annaba, obéit, désormais, à une nouvelle approche. Elle est adoptée par le Pr Boucherit, nouveau doyen, nommé le 5 septembre 2022 par Abdelbaki Benziane, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Conscient de l’importance de la qualité de l’enseignement, ce spécialiste en chirurgie vasculaire a mis immédiatement en place, avec le soutien du recteur de l’université Badji Mokhtar de Annaba, Mohamed Manaa, un programme de formations en leur faveur. Dédié spécialement aux enseignants de la faculté de médecine, plusieurs thèmes ont été sélectionnés, dont : la pédagogie, la promotion et la généralisation de la langue anglaise pour l’enseignement, les thèses et les publications ; les samedis de formation, les méthodes et les règles adoptées dans la rédaction des publications destinées aux revues scientifiques internationales. Outre les enseignants, le Pr Boucherit a encouragé les étudiants en fin de cycle à mettre en place des start-up liées à leur domaine de médecine. «Nos 7100 étudiants en trois spécialités : médecine, pharmacie et chirurgie dentaire, dont 1200 résidents, doivent acquérir une formation d’excellence, à la hauteur de leur titre. Leur pourvoyeur principal du savoir est le professeur, à qui nous accordons un intérêt particulier. D’où notre engagement en faveur de sa formation continue», estime le Pr Boucherit, rencontré, hier, à Alger.
Par ailleurs, la faculté de médecine de Annaba dispose de plusieurs laboratoires de recherche qui couvrent une variété de domaines en médecine, tels que la santé et l’environnement, onco-urologie, neuro-urologie, contrôle des préparations pharmaceutiques hospitalières, santé buccodentaire, biotechnologie et développement de la santé, la physiologie et bien d’autres. Selon toujours la même source : «Nous disposons actuellement de 30 laboratoires pédagogiques, dont 18 en pharmacie et 12 en médecine dentaire. Quant aux laboratoires de recherche, notre faculté de médecine en compte cinq. Ces laboratoires sont équipés de matériels de pointe et de technologies avancées pour permettre aux chercheurs de mener des recherches de haute qualité dans leur domaine de spécialisation. Les résultats de ces recherches peuvent contribuer à la compréhension des maladies, à l’amélioration des traitements médicaux, à la promotion de la médecine et à l’efficacité de la prise en charge des malades. Les laboratoires de recherche de la faculté de médecine de Annaba jouent donc un rôle clé dans l’avancement de la médecine et de la science.»
65% de l’encadrement de rang magistral
Il faut savoir que le cursus des futurs médecins de la faculté de médecine est assuré par des enseignants de rang magistral hospitalo-universitaire, estimé à 65%, soit 44 en médecine, 18 en pharmacie et 5 en médecine dentaire, sachant que le département pharmacie est classé 1er en matière d’encadrement de rang magistral au niveau national. «A cette richesse et cette diversité pédagogique qu’offre la faculté de médecine de Annaba à ses étudiants, il faut ajouter la disponibilité du meilleur centre de simulation, le plus sophistiqué et équipé de l’Algérie. Il est mis au service de nos futurs médecins et inclus officiellement dans leur programme d’études», s’enorgueillit le Pr Boucherit. Une réputation qui a valu à la faculté de médecine de la wilaya de Annaba d’être convoitée par les étudiants étrangers pour s’y inscrire et suivre leur formation en médecine, toutes spécialités confondues. En effet, ils sont, en 2023, au total, 129 étudiants étrangers, issus de 13 nationalités africaines et asiatiques, dont des Jordaniens, Palestiniens, Syriens, Yéménites et même des Tunisiens. Sans conteste, selon les chiffres officiels de la faculté de médecine de Annaba, les Jordaniens sont les plus nombreux avec 86 étudiants, 18 Palestiniens et 12 Tunisiens. Pour les pays africains, c’est le Zimbabwe qui est le plus représenté avec trois étudiants. Interrogé sur les perspectives et sa vision future, le doyen de la faculté de médecine de la wilaya de Annaba table sur «la création de nouveaux laboratoires de recherche, l’ouverture à l’international par la signature de nouvelles conventions et échanges interuniversitaires, la facilitation et l’encouragement de l’arrivée des étudiants internationaux à la faculté de médecine, l’ouverture sur l’environnement socioéconomique et, surtout, l’offre de nouvelles formations en plus des diplômes classiques». S. Y.