En visite de travail, jeudi, dans la wilaya de Biskra, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a souligné la nécessité d’organiser la filière phœnicicole. Une filière qui fait face à de nombreuses difficultés sur le terrain.
Ce que le ministre n’a pas manqué de relever devant les opérateurs activant dans cette filière. Les problèmes sont notamment liés, selon le ministre, à la production, à la commercialisation, à la structure des prix et aux mécanismes d’exportation. D’où son faible apport dans les recettes d’exportations hydrocarbures par rapport aux potentialités.
M. Zitouni a d’ailleurs déploré «le manque d’homogénéité» et a dénoncé les «intrus qui portent préjudice à la filière».
Ce qui souligne la nécessité de travailler sur la levée de ces blocages particulièrement pour faciliter l’arrivée des dattes algériennes sur les marchés internationaux. Par la même occasion, l’engagement a été pris d’organiser la filière en concertation avec les professionnels du secteur de manière à réguler le marché localement et à assurer une présence régulière de la datte algérienne à l’exportation.
Et ce d’autant que le volume de la production est important avec 1, 4 million de tonnes, mais il est en baisse par rapport à 2019. En effet, selon les données officielles, la production des dattes a atteint son pic en 2019 avec 11,36 millions de quintaux, dont Deglet Nour en tête de liste (6,14 millions quintaux) suivie des dattes sèches (3,02 millions de quintaux) puis le reste des dattes molles (2,20 millions de quintaux).
L’Algérie, produit à titre indicatif, plus de 265 variétés de dattes, à leur tête Deglet Nour. Mais elle n’arrive pas à maintenir une place de taille sur le marché international, et ce, «au moment où certains pays sont en tête de liste sans produire ce fruit», a déploré le ministre qui insistera : «La datte algérienne ne sera exportée qu’au nom de l’Algérie, pas au nom d’autres pays ou restera en Algérie.»
Pour rappel, ce produit algérien a occupé en 2021 la 7e place à l’échelle mondiale en matière d’exportation de 76 900 tonnes de dattes d’une valeur de 79 millions de dollars, l’Arabie Saoudite étant le premier pays exportateur de dattes avec 13,4% de l’ensemble des exportations mondiales.
Durant le dernier quinquennat, les exportations des dattes algériennes ont atteint 66,4 millions de dollars, réalisant le pic en 2021 de 79 millions de dollars. Le ministère du Commerce et de la
Promotion des exportations compte porter à 150 le nombre des pays importateurs des dattes algériennes d’ici à fin 2024 (contre 75 en 2021) pour une valeur globale de pas moins de 250 millions de dollars. Pourvu que les entraves soient levées sur le terrain, que ce soit en matière de production ou d’exportation.