Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a décidé de passer aux sanctions après les avertissements répétés concernant la cherté des bananes pour garantir que les consommateurs ne soient plus confrontés aux prix exorbitants de ce fruit.
Il a souligné l’importance de maintenir des prix équitables et accessibles afin de préserver le pouvoir d’achat des consommateurs et de favoriser la stabilité économique. La fluctuation excessive des prix des denrées alimentaires a des répercussions néfastes sur la vie quotidienne des familles et sur la compétitivité de l’économie en général.
Il est attendu que ces mesures de sanctions contribuent surtout à rétablir la confiance des consommateurs en montrant que le gouvernement prend des actions concrètes pour résoudre le problème. Cette menace de sanctions dissuasives peut contribuer à décourager les comportements spéculatifs et à rétablir un marché plus transparent et équitable pour tous les acteurs.
«Non-respect de la structure des prix»
Le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations a lancé des enquêtes de terrain pour contrôler la structure des prix des produits importés auprès de différents importateurs et grossistes, en vue de freiner la hausse injustifiée des prix de certains produits, notamment des bananes. Dans ce cadre, le ministère a fait état «du retrait définitif du document de domiciliation bancaire de deux opérateurs économiques activant dans l’importation de bananes, outre le lancement de poursuites judiciaires à leur encontre dans le cadre de la loi sur la spéculation».
Les enquêtes menées ont révélé un non-respect de la structure des prix stipulée dans le document de domiciliation bancaire, malgré un avertissement préalable adressé par les services du Commerce et de la Promotion des exportations à ces deux opérateurs le 7 avril 2024, sur l’impératif de respecter la structure des prix.
Des avertissements qui n’ont malheureusement pas été pris au sérieux. Ils étaient pourtant clairs et avaient pour but de mettre en garde contre les conséquences d’une fixation de prix excessive et injuste.
Les autorités ont souligné à maintes reprises l’importance de maintenir des prix raisonnables pour les denrées alimentaires afin de protéger le pouvoir d’achat des citoyens et de soutenir l’économie nationale. Le gouvernement est conscient que les fluctuations excessives des prix ont un impact direct sur la vie quotidienne des familles et surtout sur la cohésion sociale.
Le ministère a également souligné «la poursuite de ses efforts visant à suivre les prix et à mettre en œuvre les mesures nécessaires pour garantir la stabilité des marchés et protéger les droits des consommateurs», appelant tous les opérateurs économiques à «respecter les lois et les instructions émises par le secteur».
M. Zitouni avait qualifié, dans une récente déclaration médiatique, la hausse des prix d’«injustifiée», surtout au regard des prix mondiaux qui ne dépassent pas 0,5 dollar. Selon le représentant du gouvernement, le coût de revient de ce produit, incluant les marges, «ne devrait pas excéder les 200 DA».
En réaffirmant son engagement à ne plus laisser faire, le gouvernement, à travers le ministère du Commerce, envoie un message clair à tous les acteurs du marché : les pratiques abusives ne seront plus tolérées et des sanctions sévères seront appliquées à ceux qui les adoptent.