La 17e édition de la Conférence nationale de la pharmacie, organisée par le Syndicat national algérien des pharmaciens d’officine (Snapo), s’est ouverte hier à Alger.
Sous le thème : «Le rôle du pharmacien d’officine dans la prise en charge des patients atteints de cancer et de maladies chroniques», cette édition fut l’occasion de non seulement «partager des connaissances mais aussi de découvrir les dernières innovations et de débattre des pratiques exemplaires qui façonnent notre profession», a affirmé le président de Snapo, le Dr Karim Merghemi. «Lors de cette conférence, nous aborderons des sujets cruciaux, tels que l’amélioration de la gestion de soin, le renforcement de la sécurité des patients et l’optimisation des traitements pour ceux qui souffrent de cancer et de maladies chroniques», a-t-il ajouté.
De son côté, le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, a souligné que cette conférence est «importante car elle aborde des thèmes qui s’inscrivent dans les priorités de l’Etat et du président de la République particulièrement».
M. Saihi a appelé à l’occasion tous les pharmaciens, étant le maillon qui lie le médecin et le patient, à valoriser leur rôle «si important et essentiel» dans les programmes de prévention en sensibilisant les citoyens sur la nécessité d’adhérer à un mode de vie sain. Le ministre a également précisé que le pharmacien «joue non seulement un rôle très important dans la protection de la santé des citoyens mais aussi dans la prévention et le contrôle du cancer en apportant un soutien psychologique aux patients, notamment en délivrant des conseils sur l’utilisation correcte des médicaments et les traitements qu’ils reçoivent».
Il note que les pouvoirs publics, sous l’impulsion du président Tebboune, accordent une grande attention à la question de la prise en charge des patients atteints de cancer par l’amélioration du parcours du patient et en détectant précocement cette maladie. «L’Etat a mobilisé toutes les capacités humaines ainsi que les ressources financières nécessaires pour fournir des soins optimaux à cette catégorie de malades en leur assurant une couverture complète et en créant des centres de lutte contre le cancer, dotés d’équipements modernes et avancés, dans diverses régions du pays», détaille M. Saihi.
«Prévoir à temps les cas de pénurie»
Ajoutant que son département a adopté le système de numérisation comme mécanisme moderne de gestion et d’administration, en exécution des instructions du président de la République, pour assurer une meilleure prise en charge du patient. «En plus d’adopter le dossier médical électronique du patient et le reçu électronique de commande de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), les services du ministère ont commencé à développer une plateforme numérique pour gérer le dossier des pharmacies privées sous tous ses aspects, qu’il s’agisse de ceux liés à la déclaration du stock de médicaments et de fournitures médicales délivrés au niveau de la pharmacie ainsi que du calcul des quantités d’antibiotiques et de psychotropes et digitaliser son processus. Et enfin, il est aussi prévu de digitaliser les démarches administratives d’installation, d’ouverture, de transfert et de fermeture des pharmacies privées», a-t-il assuré.
De ce fait, M. Saihi a expliqué que cet important projet, en voie d’achèvement, établira un «nouveau modèle» caractérisé par la modernité, l’efficacité et la transparence dans la gestion de tous les aspects liés aux pharmacies privées, contribuera de manière significative à réduire l’automédication et l’usage excessif d’antibiotiques et permettra de suivre et surveiller l’évolution des médicaments psychotropes et limiter leur consommation excessive. «Cette plateforme permettra également de prévoir à temps les cas de pénurie et d’interruption du matériel pharmaceutique commercialisé dans les pharmacies au niveau national, ce qui nous permettra de trouver des solutions immédiates», a-t-il expliqué. A noter que la 17e édition de la Conférence nationale de la pharmacie s’acheva demain.