Attendus par les professionnels de la santé et les associations de malades depuis des années, les consensus thérapeutiques nationaux pour la prise en charge des cancers offrent une égalité des chances dans l’accès aux traitements à tous les malades.
Le premier guide des consensus thérapeutiques nationaux en oncologie médicale pour la prise en charge des cancers à forte prévalence, en l’occurrence six localisations (colorectal, estomac, peau, poumon, prostate et sein), vient d’être approuvé et rendu public par le ministère de la Santé.
Coordonné par le Pr Ada Bounedjar, chef de service d’oncologie médicale à l’hôpital de Blida, en collaboration avec l’ensemble des experts, notamment les principaux chef des services d’oncologie médicale des différents établissements du pays et leurs équipes, avec l’appui de la direction générale des structures de santé, ce guide thérapeutique s’adresse à tous le praticiens oncologues médicaux et pharmaciens hospitaliers impliqués dans la prise en charge des malades atteints de cancer, a indiqué le Pr Bounedjar, lors de la rencontre organisée mardi au siège du ministère de la Santé.
«Il constitue un outil de travail pragmatique auquel les praticiens se référeront pour la prise en charge de la pathologie considérée», a-t-il souligné, en précisant que «les experts ont minutieusement étudié et validé les contenus dégagés dans le but d’homogénéiser et améliorer les pratiques aux fins de rendre plus efficace et efficiente la prise en charge des patients atteints de cancer».
Et de rappeler qu’«avant cette première édition du guide thérapeutique national, un projet a été entamé en 2017 puis interrompu pour diverses raisons, pour être relancé avec succès il y a une année». Le ministre de la Santé, le Pr Abderrahmane Benbouzid, qui a présidé la rencontre, a affirmé qu’il accordait une grande importance à l’application des protocoles thérapeutiques en oncologie au niveau national.
Et de souligner : «La responsabilité directe de cette application incombe aux chefs de service d’oncologie médicale, aux pharmaciens hospitaliers et aux gestionnaires des établissements de santé.»
Et d’assurer que «les autres protocoles thérapeutiques seront finalisés dans le brefs délais, et ils seront actualisés chaque année». Le ministre de la Santé a souligné que «la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) va fournir tous les médicaments nécessaires aux patients, notamment les thérapeutiques innovantes».
Et d’annoncer le lancement d’un appel d’offres national et international pour «l’acquisition de médicaments afin d’assurer une meilleure prise en charge des patients».
Revenant sur le travail accompli par la Commission nationale de lutte contre le cancer, installée l’an dernier, le ministre a révélé qu’il sera procédé, dans le cadre du fonds national de lutte contre le cancer au titre de l’année 2022, à l’équipement de deux services d’hématologie à Batna et Blida pour la transplantation de la moelle osseuse.
«Il sera procédé à l’entretien des équipements des accélérateurs de radiothérapie au niveau national et à l’acquisition d’équipements et réactifs pour les services qui prennent en charge les malades atteints de cancer, outre le renforcement du dépistage précoce», a-t-il déclaré.