La Fédération algérienne des personnes handicapées (FAPH), présidée par Atika Mammeri, a organisé une rencontre nationale, regroupant 25 associations de parents d’enfants en situation de handicap.
Issues de plusieurs wilayas du pays, ces dernières jouent un rôle important dans la gestion des établissements éducatifs spécialisés, qui accueillent actuellement, affirme Mme Mammeri, près de 75 000 enfants en situation de handicap. Avec peu de moyens et beaucoup de volonté, ces associations ont permis la création de 600 postes d’emploi pour des professionnels de la petite enfance, offrant ainsi un accompagnement à ces enfants et répondant aux besoins spécifiques de leur développement et intégration sociale.
Malgré les moyens limités dont elles disposent, elles arrivent à soulager de nombreuses familles qui font face à des difficultés liées au handicap. L’objectif de cette journée est de mettre en avant le rôle central de ces associations dans la prise en charge des enfants en situation de handicap et de plaider pour une reconnaissance officielle de leur travail.
A cet effet, elles demandent un partenariat avec les autorités publiques, afin de pouvoir bénéficier de subventions et de l’accompagnement de l’Etat. «Nous voulons être reconnus comme partenaire à part entière pour pouvoir bénéficier d'un soutien institutionnel qui nous permet de mieux prendre en charge les besoins des enfants en situation de handicap en matière d'éducation et d'insertion sociale», affirme Mme Mammeri.
En leur déléguant officiellement la gestion de ces centres associatifs à but non lucratif, l’Etat pourrait garantir une prise en charge renforcée et adaptée à des milliers d’enfants en situation de handicap, tout en consolidant l’implication de la société civile. Selon la présidente de la FAPH, l'Algérie compterait plus de trois millions de personnes handicapées qui continuent à être confrontées à de grosses difficultés, en dépit d'une législation leur permettant certains avantages.
D'ailleurs, cette manifestation coïncide avec l'examen par les membres de la commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle de l’Assemblée populaire nationale (APN) du projet de loi relatif à la protection et la promotion des droits des personnes aux besoins spécifiques. Un texte de loi qui œuvre, selon la ministre de la Solidarité à assurer aux personnes vulnérables et aux besoins spécifiques leur insertion dans la vie sociale et le renforcement et l’actualisation des dispositions de la loi n°02-09 du 8 mai 2002 relatives à la protection et la promotion des personnes handicapées.
Nombreuses sont d’ailleurs les associations qui plaident pour que ce projet de loi apporte des garanties à long terme, tous secteurs confondus, à cette frange de la société. N. A.