Prévention des inondations à Boumerdès : Les services de la voirie à pied d’œuvre

18/09/2024 mis à jour: 23:11
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L’ONA a fait état de 587 avaloirs nettoyés et 167 rivières ayant subi des travaux de curage, depuis le début de l’opération de prévention des crues.

Peu visibles durant la saison estivale, les services de la voirie chaussent leurs bottes pour anticiper les risques d’inondation, très fréquents en cette période de l’année.  Dans les localités de la wilaya de Boumerdès, les agents de nettoiement sont à pied d’œuvre depuis plusieurs jours. Indentifiables à leurs gilets jaunes, on les voit nettoyer les avaloirs, les abords des oueds ou au niveau des points qui débordent d’eau à la moindre averse. La semaine dernière, le directeur de l’Office national d’assainissement (ONA) a fait état de 587 avaloirs qui ont été nettoyés depuis le début de cette opération de prévention des crues. Il a annoncé que 167 rivières ont subi des travaux de curage, ce qui a permis la levée de 37 m3 de déchets. 
Déployés dans les communes à risque, les employés de Madinet et de la direction des travaux publics participent en grand nombre à ces opérations. «Nous sommes épuisés. 

Cela fait 15 jours qu’on travaille sans relâche, mais nous n’avons droit à aucune prime en contrepartie.  On a déjà fait Boumerdès, D’hous, Ouled Haddadj, Hammadi, Thénia, Souk El Had. Les autres collègues ont été réquisitionnés ailleurs», dira Saïd, 42 ans, agent d’entretien des routes depuis plusieurs années. Contractuel depuis six ans, Saïd estime que pour mener le travail avec plus d’efficacité, «les autorités doivent agir en amont. Sur certaines routes, ce sont les glissières en béton qui provoquent les inondations puisqu’elles empêchent la circulation des eaux. C’est le cas à l’entrée ouest de Boumerdès ou encore à D’hous ou sur la RN12 à Si Mustapha. Qu’attend-on pour remédier à ce problème», s’offusque-t-il. 


Un autre agent relève l’insuffisance du diamètre de certains réseaux pluviaux, soulignant l’absence de vision et le manque d’anticipation des dangers des organismes en charge de l’aménagement des villes. Inscrits depuis des lustres, les projets devant protéger certaines villes de la région contre les inondations avancent à pas de tortue. 

C’est le cas à Bordj Menaïel, où les travaux de curage et de bétonnage des abords de l’oued Besbes sont bloqués depuis plus de 4 ans. «Faute de crédits», dit-on. Idem pour le projet de Sidi Daoud, qui a bénéficié d’une enveloppe financière de 400 millions de dinars et dont une partie n’est pas encore débloquée afin de mener le chantier à terme. Dans d’autres localités pourtant exposées aux inondations, à l’instar des Issers, Si Mustapha, Ouled Moussa, Ouled Heddadj et Khemis El Khechna, peu de choses ont été effectuées. Il n’y a pas longtemps, la direction de l’hydraulique a indiqué que 37 km de lit d’oueds ont été curés. D’un montant 230 millions de dinars, l’opération a permis de protéger 70 000 habitants, plusieurs routes et des terres agricoles contre les crues. L’année dernière, des travaux de volontariat ont été effectués sur une longueur de 10 km, a-t-on appris.

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