Prétendants à la candidature à la présidentielle du 7 septembre : La dernière ligne droite

17/07/2024 mis à jour: 16:40
2281
Selon l'ANIE, 34 postulants ont retiré les formulaires de souscription des signatures individuelles - Photo : D. R.

Le délai pour le dépôt des déclarations de candidature à l’élection présidentielle du 7 septembre expirera demain, jeudi 18 juillet, à minuit. C’est la dernière ligne droite pour les prétendants à la candidature à l’élection présidentielle du 7 septembre.

La phase de collecte des parrainages et de dépôt de déclarations de candidature auprès de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) s’achèvera demain, jeudi 18 juillet, à minuit. Les prétendants à la candidature ont encore devant eux une journée pour ficeler leurs dossiers et les remettre au président de l’ANIE dans les délais fixés, conformément aux dispositions contenues dans la loi électorale.

En tout et pour tout 34 postulants ont retiré les formulaires de souscription des signatures individuelles, selon les chiffres donnés par l’ANIE. Parmi eux, le président sortant, Abdelmadjid Tebboune, qui a annoncé le 11 juillet, dans une interview accordée à une chaîne de télévision publique, sa décision de briguer un second mandat, en réponse à des appels de partis politiques et d’organisations de la société civile.

Le Rassemblement national démocratique (RND), le Front de libération nationale (FLN), le Front El Moustakbal et le Mouvement El Bina s’affairent depuis plus d’une semaine à collecter un maximum de signatures d’élus et de citoyens pour le candidat Tebboune. 
D’autres formations, qui appuient la candidature du président sortant, sont également à l’œuvre dans cette campagne de collecte de signatures.

Parmi elles, il y a El Fadjr El Djadid, le Front de l’Algérie nouvelle, El Karama, le Mouvement de l’entente nationale, le Parti de la liberté et de la justice, El Wassit Siyassi, le Parti du renouveau algérien et l’Union des forces démocratiques et sociales.

La candidature de Tebboune est également portée par plusieurs organisations, à l’instar de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM), de l’Organisation nationale des enfants de chouhada (ONEC), de l’Union nationale des femmes algériennes (UNFA) ou encore de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA).

La bataille des parrainages

D’autres postulants à la magistrature suprême s’emploient également à achever leurs campagnes de collecte des parrainages nécessaires à la validation des dossiers de candidature. C’est le cas du candidat de la coalition Stabilité et réforme, Belkacem Sahli, président de l’Alliance nationale républicaine, qui a sillonné le pays dans le cadre d’une vaste campagne de collecte de signatures.

Certains prétendants à cette élection ont déjà annoncé avoir franchi l’écueil des parrainages et réuni toutes les pièces et documents nécessaires pour le dépôt de leur déclaration de candidature. Parmi eux, il y a le candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abdelali Hassani Cherif, et celui du Front des forces socialistes, Youcef Aouchiche. «Nous avons largement dépassé le nombre de parrainages d’élus exigés par la loi.

Nous sommes déjà à plus de 1100 parrainages d’élus, collectés dans 34 wilayas et l’opération se poursuit toujours», nous a affirmé, hier, Walid Zanabi, membre de la direction du FFS. «Comme nous l’avions déjà expliqué, cette campagne de collecte des parrainages à la fois des élus et des citoyens constitue pour le FFS une étape politique extrêmement importante, qui nous permet d’aller à la rencontre des citoyens dans les quatre coins du pays, leur expliquer les raisons et les objectifs de notre participation à cette échéance électorale majeure», a ajouté notre interlocuteur, qui souligne le contexte régional et international «très sensible» dans lequel va se dérouler cette présidentielle.

Dans cette course à la magistrature suprême, il y a également Saïda Neghza, présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), et Zoubida Assoul, présidente de l’Union pour le changement et le progrès (UCP). En revanche, la troisième femme à se lancer dans ce processus électoral majeur, à savoir Louisa Hanoune, s’est finalement retirée de la course.

Droit de recours

Selon l’article 253 de la loi électorale, «le candidat doit présenter soit une liste comportant, au moins, 600 signatures individuelles de membres élus d’Assemblées populaires communales, de wilayas ou parlementaires et réparties, au moins, à travers 29 wilayas» ; ou bien «une liste comportant 50 000 signatures individuelles, au moins, d’électeurs inscrits sur une liste électorale».

Ces signatures d’électeurs doivent être recueillies à travers, au moins, 29 wilayas. «Le nombre minimal des signatures exigées pour chacune des wilayas ne saurait être inférieur à 1200. Les signatures sont portées sur un imprimé individuel et légalisé auprès d’un officier public. Lesdits imprimés sont déposés en même temps que l’ensemble du dossier de candidature, objet de l’article 249 de la présente loi organique, auprès de l’Autorité indépendante», est-il précisé dans le même article.

L’Autorité indépendante statuera sur la validité des candidatures par décision dûment motivée, dans un délai, maximum, de sept jours, à compter de la date de dépôt de la déclaration de candidature. La décision de l’Autorité indépendante est immédiatement notifiée à l’intéressé. Selon l’article 252 de la loi électorale, en cas de rejet, l’intéressé peut introduire un recours auprès de la Cour constitutionnelle dans un délai, maximum, de 48 heures qui suivent l’heure de la notification.

L’Autorité indépendante transmet à la Cour constitutionnelle ses décisions relatives aux candidatures accompagnées des dossiers des candidats dans un délai n’excédant pas les 24 heures, à compter de la date de l’annonce de ses décisions, stipule le même article. La Cour constitutionnelle valide, par décision, la liste définitive des candidats à l’élection de la présidence de la République, y compris les recours, dans un délai, maximum, de sept jours.

L’article 95 de la Loi fondamentale interdit le retrait de tout candidat de la compétition électorale sans empêchement grave dûment constaté par la Cour constitutionnelle ou décès. Il est à souligner que l’ANIE aura jusqu’au 27 juillet courant pour achever le traitement de tous les dossiers qu’elle devrait recevoir d’ici demain soir. La campagne électorale commencera le 15 août et s’achèvera le 3 septembre. 
 

 

Copyright 2024 . All Rights Reserved.