Présidentielle du 7 septembre 2024 : La campagne entre dans le vif

18/08/2024 mis à jour: 18:46
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Photo : D. R.

Le rappel à l’ordre de l’ANIE intervenait au lendemain d’une lettre adressée par Ahmed Sadok, directeur de campagne du candidat du MSP, Abdelaali Hassani Cherif, à l’ANIE, et qui s’est plaint de l’impartialité des médias.

L’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) a rappelé, hier, l’impératif respect des règles régissant la couverture médiatique des meetings et des activités de proximité durant la campagne électorale pour la présidentielle du 7 septembre prochain.

Ce rappel à l’ordre de l’ANIE intervenait au lendemain d’une lettre adressée par Ahmed Sadok, directeur de campagne du candidat du MSP, Abdelaali Hassani Cherif, à l’ANIE, et qui s’est plaint de l’impartialité des médias.

Dans son communiqué, l’ANIE a rappelé les règles et principes que les médias audiovisuels, écrits et électroniques sont tenus de respecter en matière de couverture médiatique des meetings et des activités de proximité lors de la campagne électorale.

Dans ce cadre, les candidats à l’élection présidentielle du 7 septembre 2024 «bénéficient d’un accès équitable à la couverture médiatique dans les médias audiovisuels autorisés à exercer conformément à la législation et à la réglementation en vigueur, et ce, tout au long de la campagne électorale, soit du 15 août au 3 septembre 2024», a précisé la même source.

Chaque candidat bénéficie aussi de «la couverture médiatique des meetings et des activités de proximité durant la campagne électorale de façon équitable et juste», selon le communiqué de l’ANIE, qui insiste sur la nécessité pour les médias de «s’abstenir de tout traitement de faveur vis-à-vis d’un candidat à l’élection présidentielle anticipée».

Si un des candidats délègue un représentant (parti, organisation, association, citoyens ou autre) à l’effet de mener une activité dans le cadre de la campagne électorale, au titre de son programme, cette activité sera 
«comptabilisée dans la tranche horaire réservée à la couverture médiatique le concernant dans les médias audiovisuels autorisés à exercer», a précisé l’ANIE.

Cette dernière compte notifier «l’Autorité nationale indépendante de régulation de l’audiovisuel (Anira), en cas de dépassement ou de protestation par un candidat ou son représentant dûment habilité concernant la couverture médiatique de la campagne électorale, via les médias audiovisuels, afin que les mesures prévues dans la législation et la réglementation en vigueur soient prises».

Le communiqué de l’ANIE a rappelé que cette démarche intervient «conformément aux dispositions de l’ordonnance 21-01 du 10 mars 2021 portant loi organique relative au régime électoral modifiée et complétée, de l’arrêté du 15 juillet 2024 fixant les modalités et procédures d’accès aux médias audiovisuels et de couverture médiatique des activités des candidats à l’élection présidentielle anticipée du 7 septembre 2024, et de l’arrêté 36 du 5 août 2024 fixant les règles d’organisation et de déroulement du tirage au sort pour la répartition des tranches horaires allouées aux interventions des candidats sur les médias audiovisuels lors de l’élection présidentielle anticipée.»

La démarche s’inscrit également dans le cadre de «l’arrêté 176 du 16 août 2024 relatif à la régulation de l’opération de couverture médiatique des meetings et des activités de proximité de la campagne électorale pour la présidentielle anticipée du 7 septembre 2024», selon la même source.

Dans une publication sur Facebook, Ahmed Sadok a salué la célérité de la réponse du président de l’ANIE. «Il faut que les dispositions de cette nouvelle déclaration soient traduites sur le terrain, à travers le suivi quotidien des médias et l’intervention en cas d’éventuels abus.

Je le dis clairement : nous n’avons pas besoin de méthodes, d’erreurs ou de déclarations qui contribuent à la réticence du peuple et le désespère à propos de l’opération électorale», a-t-il plaidé.

 

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