Présidentielle du 7 septembre 2024 : Ce qu’il faut savoir

21/05/2024 mis à jour: 03:53
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Le corps électoral sera convoqué dans 18 jours, conformément au communiqué de la présidence de la République du 21 mars. Le dépôt des dossiers de candidature auprès de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) doit se faire, au plus tard, dans les quarante jours qui suivent la publication du décret présidentiel portant convocation du corps électoral.

Dix-huit jours nous séparent de la date fixée pour la convocation du corps électoral pour la présidentielle du 7 septembre. Les partis battent le rappel de leurs troupes pour se lancer, d’une manière ou d’une autre, dans cette compétition électorale de première importance. Cinq personnalités politiques ont déjà annoncé leur décision de s’engager dans ces joutes électorales.

Il s’agit de Louisa Hanoune du Parti des travailleurs (PT), de Zoubida Assoul investie par l’Union pour le changement et le progrès (UCP), de Belkacem Sahli, secrétaire général de l’Alliance nationale républicaine (ANR), de Tarek Zeghdoud, secrétaire général du Rassemblement algérien (RA), et de Abderrahmane Salah, secrétaire général de l’Union des forces démocratiques et sociales (UFDS).

D’autres partis comptent trancher la question  de la participation à cette échéance électorale le week-end prochain. On peut citer, entre autres, le Mouvement de la société pour la paix de Abdelali Hassani Cherif et le Front des forces socialistes (FFS) de Youcef Aouchiche. De son côté, le parti Jil Jadid de Soufiane Djilali se prononcera sur la question à la fin du mois en cours. Idem pour le parti El Bina de Abdelkader Bengrina, candidat malheureux à la présidentielle de décembre 2019, qui multiplie ces dernières semaines les sorties sur le terrain.

D’autres formations semblent plutôt s’inscrire dans une démarche de soutien à une candidature consensuelle, à l’instar du Rassemblement national démocratique (RND), le parti du Front de libération nationale (FLN), le parti Tadjamoua Amel Djazaïr ou encore le Front El Moustakbel. Dans tous les cas de figure, les partis n’ont pas encore beaucoup de temps pour se décider et se mettre en branle pour aborder dans les meilleures conditions ce rendez-vous électoral.

Selon l’article 253 de la loi électorale, «le candidat doit présenter soit une liste comportant, au moins, 600 signatures individuelles de membres élus d’Assemblées populaires communales, de wilayas ou parlementaires et réparties, au moins, à travers 29 wilayas» ; ou bien «une liste comportant 50 000 signatures individuelles, au moins, d’électeurs inscrits sur une liste électorale». Ces signatures d’électeurs doivent être recueillies à travers, au moins, 29 wilayas.

«Le nombre minimal des signatures exigées pour chacune des wilayas ne saurait être inférieur à 1200. Les signatures sont portées sur un imprimé individuel et légalisé auprès d’un officier public. Lesdits imprimés sont déposés en même temps que l’ensemble du dossier de candidature, objet de l’article 249 de la présente loi organique, auprès de l’Autorité indépendante», est-il précisé dans le même article.

Ceux qui ont décidé de se lancer dans cette compétition électorale doivent préparer leur dossier de candidature et le déposer auprès de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) au plus tard, dans les quarante jours qui suivent la publication du décret présidentiel portant convocation du corps électoral, conformément aux dispositions de la loi électorale. Autrement dit, d’ici à la mi-juillet.

Validité de candidatures

L’Autorité indépendante statuera sur la validité des candidatures par décision dûment motivée, dans un délai, maximum, de sept jours, à compter de la date de dépôt de la déclaration de candidature. La décision de l’Autorité indépendante est immédiatement notifiée à l’intéressé. Selon l’article 252 de la loi électorale, en cas de rejet, l’intéressé peut introduire un recours auprès de la Cour constitutionnelle dans un délai, maximum, de 48 heures qui suivent l’heure de la notification.

L’Autorité indépendante transmet à la Cour constitutionnelle ses décisions relatives aux candidatures accompagnées des dossiers des candidats dans un délai n’excédant pas les 24 heures, à compter de la date de l’annonce de ses décisions, stipule le même article.

La Cour constitutionnelle valide, par décision, la liste définitive des candidats à l’élection de la Président de la République, y compris les recours, dans un délai, maximum, de sept jours, à partir de la date de transmission de la dernière décision de l’Autorité indépendante, sous réserve des dispositions de l’article 95 de la Constitution.

L’article 95 de la Loi fondamentale interdit le retrait de tout candidat de la compétition électorale sans empêchement grave dûment constaté par la Cour constitutionnelle ou décès.

«Lorsqu’une candidature à l’élection présidentielle aura été validée par la Cour constitutionnelle, son retrait ne pourra intervenir qu’en cas d’empêchement grave dûment constaté par la Cour constitutionnelle ou de décès du candidat concerné», stipule cet article, selon lequel, «lorsque l’un des deux candidats retenus pour le deuxième tour se retire, l’opération électorale se poursuit sans prendre en compte ce retrait».

Dans le cas où un candidat décède et est confronté à un empêchement légal au deuxième tour, la Cour constitutionnelle déclare qu’il doit être procédé de nouveau à l’ensemble des opérations électorales. Elle proroge, dans ce cas, les délais d’organisation de nouvelles élections pour une durée maximale de 60 jours.

 

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