Pour certaines familles, la diversité des marques et la gamme étendue de prix offrent un choix appréciable, permettant ainsi une gestion plus souple de leur budget.
A l’approche de la rentrée scolaire, un phénomène familier mais crucial prend place dans la wilaya de Constantine. Les familles se précipitent vers les libraires et particulièrement les marchés de proximité, ouverts sous l’égide de la direction du commerce, pour s’approvisionner en fournitures scolaires.
Ces marchés, véritables carrefours de l’offre et de la demande, suscitent un vif intérêt parmi les parents soucieux de comparer les prix et les marques disponibles avec ceux proposés dans les librairies traditionnelles. D’un côté, nombreux sont ceux qui se réjouissent de la stabilité des prix et de la disponibilité abondante des produits.
Pour ces familles, la diversité des marques et la gamme étendue de prix offrent un choix appréciable, permettant ainsi une gestion plus souple de leur budget. «Il faut jongler avec les finances, lorsqu’on a trois enfants scolarisés», confie une mère de famille croisée au marché installé sur la place Ahmed Bey, communément appelée Dounia Taraif.
Elle explique avoir entamé les achats bien avant la rentrée pour éviter l’inévitable flambée des prix à l’approche de la rentrée scolaire. «Ici, c’est plus avantageux qu’ailleurs», ajoute-t-elle, en soulignant que le prix d’un cahier de 64 pages oscille entre 50 et 60 DA, en fonction de la qualité et de la marque.
Réductions attractives
Les vendeurs sur place, conscients des préoccupations des consommateurs, n’hésitent pas à pratiquer des réductions attractives pour attirer les acheteurs. L’un d’eux mentionne qu’il propose des cahiers de 288 pages à partir de 240 Da, alors que ceux de 32 pages débutent à 45 Da et de 96 pages à 75 Da.
Ce marchand affirme même avoir appliqué des réductions de 50 Da sur certains articles, dans un effort pour alléger les dépenses des familles. Cependant, cette vision optimiste n’est pas partagée par tous. Une autre consommatrice rencontrée sur les lieux exprime son mécontentement : «Ces prix sont similaires ailleurs, il n’y a aucune baisse notable.
L’an dernier, nous avons souffert à cause des prix, et cette année, c’est pareil tant qu’on parle de stabilité. On espérait une baisse des prix». Pour illustrer son propos, elle montre un sac à dos affiché à 4300 DA.
Selon elle, un cahier de 288 pages se vend difficilement en dessous de 280 DA pour certaines marques locales, tandis que les modèles importés peuvent dépasser les 300 DA. Elle souligne également que les enseignants, particulièrement exigeants, demandent des cahiers de cette épaisseur pour toutes les matières principales, ce qui alourdit encore la charge financière des parents.
Frénésie d’achats
«Si vous optez pour un prix plus bas, la qualité en pâtit, et vous finirez par devoir racheter le matériel plus tôt que prévu», affirme une lycéenne venue s’approvisionner. Ainsi, la frénésie des achats scolaires révèle un tableau contrasté où satisfaction et déception se côtoient.
D’un côté, certains parents trouvent leur compte dans ces marchés de proximité, y voyant une opportunité d’économiser et de se préparer sereinement à la rentrée. De l’autre, certains regrettent que les prix restent élevés, malgré l’apparente stabilité, et qu’ils doivent parfois sacrifier la qualité au profit d’un prix plus abordable.
En fin de compte, cette période de pré-rentrée est le reflet d’une réalité économique complexe, où chaque famille tente, selon ses moyens, de concilier qualité et accessibilité dans un contexte où les exigences scolaires ne cessent de croître. La question demeure : cette relative stabilité des prix suffira-t-elle à apaiser les inquiétudes des familles face à l’inévitable retour à l’école ?