L’APC de la commune de Chorfa, à l’est de la wilaya de Bouira, a organisé en collaboration avec l’Association des activités de jeunes Avenir (AAJA), de la même commune, la première édition d’un Festival national de la poésie révolutionnaire.
Cet événement culturel, qui s’est tenu du 4 au 6 juillet au centre culturel Akkace Mohand Akli, a connu une importante affluence du public. Des centaines de visiteurs de différentes régions ont assisté durant les 3 jours des festivités aux différentes activités concoctées à l’occasion.
Du théâtre, de la musique, chorale, salon du livre, etc. «Ce festival s’inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée de l’indépendance et de la jeunesse. L’initiative a été portée par l’AAJA, qui a reçu notre plein soutien. Nous avons mis à sa disposition tous les moyens financiers, logistiques et humains nécessaires pour garantir le succès de cet important événement», a expliqué Karim Zahar, adjoint du P/APC.
De son côté, Nacer Ben Aissou, le président de l’association, a souligné que «plusieurs concours de poésie ont été organisés, mettant principalement l’accent sur des thématiques révolutionnaires, patriotiques et d’autres».
En outre, un concours spécial a également été réservé au style traditionnel poétique kabyle appelé «Achewiq», ouvert uniquement à la participation féminine. «Cette première édition a vu la participation d’une cinquantaine de poètes et poétesses venus de 15 wilayas du pays», a-t-il rajouté.
L’écrivain et professeur Hacene Helouane, président du jury chargé de sélectionner les meilleures œuvres poétiques, explique que les critères de sélection sont particulièrement rigoureux et exigeants. Au-delà de la simple appréciation du texte poétique, les membres du jury accordent une grande importance à de nombreux autres aspects.
Tout d’abord, la maîtrise de la langue, tant à l’écrit qu’à l’oral, est primordiale. Les poètes et poétesses doivent faire preuve d’une excellente connaissance et d’une grande aisance dans l’utilisation de la langue, que ce soit dans la construction des vers, le choix des mots ou encore la prononciation lors de la déclamation. «La dimension poétique de l’œuvre est également un élément-clé.
Nous portons une attention particulière à la qualité de l’écriture, à la musicalité du texte, à l’originalité des figures de style et des procédés littéraires employés. Le poète doit réussir à créer une véritable magie à travers son écriture», a-t-il expliqué.
Le jury porte aussi une importance aux thématiques abordées dans les poèmes proposés et aussi à la déclamation. «Nous tenons à ce que le poète sache donner une âme au texte qu’il déclamera», a précisé M. Helouane. Par ailleurs, l’événement a également permis à de nombreux artisans de différentes régions d’Algérie d’exposer et de vendre leurs produits au public.
En outre, plusieurs écrivains et maisons d’édition ont participé au Salon du livre organisé dans le cadre du festival. Louisa Kaneb, écrivaine et poétesse et traductrice présente au festival, a présenté ses œuvres au public. «Au-delà de la célébration de la poésie révolutionnaire, ce festival a représenté un moment de rencontre et d’échanges culturels enrichissants avec les participants et les visiteurs», dira-t-elle.
Toujours dans le cadre du festival, un spectacle de fantasia a été organisé, vendredi soir, sur les vastes plateaux d’Abaali, dans la commune de Chorfa. Des cavaliers issus de différentes régions de l’Algérie ont pris part à cette tradition équestre. Là encore, malgré la chaleur intense, des centaines de personnes avaient assisté au spectacle.