Cher SAID,
Tu as été un père de famille aimant pour tes filles et tes beaux-fils, un mari formidable, un frère irremplaçable, un ami fidèle, un collègue respectueux. Comment ne pas te regretter, ne pas te pleurer ? Tu leur manques, tu nous manques.
Après une année 2021 tumultueuse, 2022 s’annonce plus propice pour te dire adieu et te rendre un ultime hommage.
Par des mots poignants et sincères, tes proches collaborateurs et amis ouvrent leurs cœurs. Leur plume glisse sur le papier, et sans effort, ils témoignent de l’étendue de ta personnalité et de ta bonté. En voici quelques extraits :
«…Tu es parti avant nous, bien trop tôt, bien trop vite…
Et ta disparition nous rappelle comme une évidence que nous sommes finalement bien peu de choses et qu’il faut profiter de chaque seconde, de chaque minute ici bas des êtres aimés… Certains parmi nous ont été très heureux de t’avoir connu et appréciaient ta bonne humeur, ton optimisme réaliste en l’avenir. Toi, qui savais faire beaucoup avec si peu, toi qui savais cultiver l’amour du travail bien fait dans le cadre de l’amitié…
Tu rendais ces moments de collaboration professionnelle si conviviaux, et agréables ! Rares en ces moments difficiles ... Comment les oublier ? Comment oublier l’ami fidèle et généreux, le collègue apprécié, le père de famille attentionné ?
Tu en parlais si peu dans le travail de ta famille, tu étais si confiant de leur soutien et amour ! Ta mémoire sera toujours gravée dans nos cœurs. Tu laisses un vide immense derrière toi, et pour la génération de cadres nationaux et locaux post-indépendance et élus locaux… avant ta décision de te mettre en retraite à Fréha !… bien de tes amis ou collègues sont devenus ministres, walis, ambassadeurs, hauts fonctionnaires de l’Etat ; tu as toujours été content de leur évolution professionnelle sans rien attendre en retour. Toi Saïd, tu aimais partager tes joies, et celles des autres, tu évitais les moments de peine, tu savais soutenir toute personne par des gestes concrets, surtout tes collègues et amis face aux épreuves de la vie. Il nous faudra certainement très longtemps avant de réaliser que tu es parti, que nous ne ferons plus de tournées consacrées aux Plans communaux de développement (PCD) dont tu a été l’un des initiateurs en 1973 et qui sont toujours en vogue présentement, ni le suivi des historiques programmes spéciaux des wilayas retardataires à l’époque… !
L’exécution des programmes locaux de développement te mobilisait en permanence. Tu as été une mémoire du développement local et de la décentralisation du pays ! »
«…Des hommes, des responsables hors du commun comme Said on n’en fait plus ou si peu. Dans les années 1980, alors que moi-même étais directeur du plan à Tiaret, c’était M. Abdelmadjid Tebboune qui était wali à cette époque-là, Saïd (Allah yerahmou) qui était un des directeurs centraux du ministère de la Planification, nous aidait à tous les niveaux de nos projets, se déplaçant si souvent à Tiaret que nous nous sommes liés d’amitié. Il était d’un sérieux et d’une rigueur sans égal…».
Tes collègues et amis voient en toi «un grand commis de l’Etat», en atteste ton «riche parcours professionnel (et non carrière) démarrant à la fin des années 1960… illustré, durant plus de 20 ans, par des milliers de kilomètres parcourus à travers tout le pays afin d’apporter ton précieux concours dans la lutte contre les inégalités territoriales, ...
Tu t’intéressais à l’examen des dossiers relevant de ta compétence sans complaisance et sans esprit bureaucratique…
En outre, tu partageais ton expérience et tes connaissances avec tes collègues.
A ce jour, ils te sont profondément reconnaissants, tout cela étant fait dans la discrétion et la bonhomie. Cette valeur ajoutée a toujours caractérisé ton action». «Nous n’aurons plus nos discussions interminables, ni nos petites chamailleries, nous en rigolons aujourd’hui, de même que nous n’irons plus comme par le passé, tôt le matin de la longue journée de travail à passer ensemble pendant nos tournées à travers les wilayas du pays prendre pour énergisant un bol de doubara épicé à Biskra ou de foul à Constantine, ou de hrira à Maghnia ou à Tlemcen ou un plat d’escargots à l’ail à Oran !….
« La retraite,… tu la vivais comme tu l’entendais. Très attaché à l’agriculture, tu t’investissais passionnément dans ton petit lopin de terre en y plantant entre autres des arbustes… tu en étais très fier, à juste titre, et heureux de transmettre ce message de l’amour du travail bien fait».
Ce pan de la personnalité de Saïd, si bien préservé et cultivé, est le fruit de la belle et solide semence héritée du grand homme que fut son père (Allah yarahmou). Il lui a inculqué l’amour de la nature, de la terre et de la vie.
Nous gardons ton rire, ta gentillesse, ta bonne humeur pour toujours au fond de notre cœur.
«Il nous faudra certainement beaucoup de temps… pour parler de toi, de ta personnalité et de ton humanisme et tout ce qui nous reste de toi. Nous ne t’oublierons jamais. Adieu Saïd, repose en paix… et merci pour tout ».
Ta famille,
Tes collègues et amis : Messieurs Benali Henni, Benelhadj Ahmed, Benhadjoudja Abdelkader, Djemli Ahmed Cherif