Pratique sportive et santé publique

04/07/2023 mis à jour: 00:59
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Le dernier Conseil des ministres, qui s’est tenu le dimanche 2 juillet, sous la présidence de Abdelmadjid Tebboune, a approuvé le projet de loi relatif à l’organisation et au développement des activités physiques et sportives visant à développer et à mieux encadrer les différentes disciplines sportives au niveau national, régional et international. 

On peut dire qu’il était grand temps que les pouvoirs publics accordent enfin à la pratique sportive toute l’importance et l’attention que cette question mérite.

Au-delà de l’impérieuse nécessité d’avoir une élite sportive et des équipes de niveau international, toutes disciplines confondues, qui portent haut les couleurs du pays à toutes les grandes manifestations sportives dans le monde, nous devons admettre qu’il est, avant tout, question de santé publique. 

Pour lutter contre l’inactivité physique et la sédentarité d’une population confrontée aux maladies chroniques, l’activité physique s’est aujourd’hui démocratisée partout dans le monde. C’est ce volet que les pouvoirs publics doivent prendre en charge. L’élite, c’est bien, les masses, c’est encore mieux. Il est temps de se rendre compte que, ces dernières années, le citoyen algérien est vraiment mal en point. 

Que toutes les structures de santé du pays sont débordées face aux marées d’hommes, de femmes et d’enfants souffrant de maux divers et de maladies qui étaient quasiment inconnues de nos aïeux et qui ne sont apparues qu’avec les deux dernières générations. 

Le fait que de plus en plus d’enfants sont touchés par le diabète et l’obésité doit inquiéter les pouvoirs publics et les faire réagir. Les mutations profondes subies par la société algérienne pèsent de plus en plus lourdement sur la santé publique. La sédentarité, le stress, cette maladie du siècle, et le changement de régime alimentaire ont entraîné un cortège de maladies cardiovasculaires qui font des ravages. 

En Algérie, on meurt de plus en plus d’arrêt cardiaque et de cancer. Les salles d’attente des médecins débordent partout à travers le pays. L’obésité, le stress, l’anxiété, l’angoisse, le diabète, l’hypertension, les cardiopathies, pour ne citer que ces maux-là, sont devenus très courants. 

Il est communément admis que la pratique d’activités physiques et sportives contribue au bien-être de celui qui les pratique. Il est urgent de démocratiser la culture sportive et de penser à faire la promotion de la santé par l’activité physique. 

Du sport scolaire jusqu’aux activités de sport et loisirs réservées au troisième âge, en passant par les clubs de quartier, les écoles de sport, les clubs de l’élite ou les salles de sport ouvertes au grand public, la question de la pratique sportive doit être encouragée et soutenue.

Cela ne demande point de grands investissements. Une aire de jeux aménagée au bas d’un immeuble, une paire de baskets, un vélo, un ballon et c’est parti. Il faut se dire que plus on remplit les stades et les salles de pratiquants sportifs, mieux on vide les hôpitaux et les salles de soins de leurs malades. 

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