La préparation de la rentrée scolaire dès le début de l’été est un acte de gestion que l’opinion publique note avec satisfaction et intérêt. La communication autour de cette mesure anticipative a un grand impact parmi les citoyens qui interagissent et apportent des informations pouvant permettre aux responsables de donner à leur action plus de consistance et de chances de succès.
Les gestionnaires au niveau central et local ont définitivement intégré le fait que la rentrée scolaire se prépare au début des grandes vacances et qu’il ne sera plus possible d’enregistrer les lacunes le jour où les élèves reprennent le chemin des classes. Les coups de colère à l’occasion de la visite des chantiers et les mises en demeure sur site font partie des pratiques du passé et il n’y a aucun avantage à les rééditer vu qu’elles ont eu pour seule conséquence de prolonger l’échec et de faire perdurer dangereusement le marasme dans des secteurs névralgiques à l’image également de celui de la distribution de l’eau potable. La fixation des objectifs et des délais de réalisation est la seule méthode efficace pour résorber les manques et répondre à des attentes et des requêtes clairement formulées et circonstanciées.
La réaction de la population prend alors la forme d’un appui franc à l’action des services en charge de la mise en œuvre des opérations inscrites et budgétisées. Longtemps déploré au temps de la léthargie qui voilait l’avancée de la corruption, le fossé entre l’administration et les administrés se réduit à mesure que la gestion des affaires publiques implique les citoyens qui voient ainsi leurs préoccupations connaître un début de prise en charge et un échéancier pour une solution durable sinon définitive. Le pragmatisme et la prévoyance affichés par les services déconcentrés de l’Etat suscite la contribution de la population dont le seul vœu est de voir les programmes de développement connaître une traduction concrète sur le terrain.
La dynamique globale de mise à niveau du secteur de l’Education nationale commence par le suivi rigoureux des projets de renforcement et de modernisation des infrastructures. En garantissant les meilleures conditions à la rentrée, il est possible de maîtriser la fin de l’année scolaire et de remédier à ses excès et ses tares qui ont tendance à se reproduire en dépit de la réprobation générale. Le phénomène de la destruction des cahiers à la sortie des écoles, au dernier jour de l’année scolaire, ou celui de la triche aux examens nationaux, doivent être enrayés pour rendre à l’institution éducative son caractère studieux et performant.
Quand la rigueur est observée chez les adultes, précisément ceux chargés de réunir les bonnes conditions d’études pour les élèves, ces derniers ont toutes les raisons de s’en inspirer et de rivaliser d’efforts dans leur parcours scolaire. L’école est, en définitive, le miroir de la société.
Les irrégularités commises par des candidats aux examens sont le reflet des malversations ou des graves négligences relevées au sein des entreprises de réalisation et de l’administration responsable du suivi des constructions scolaires. Au moins deux cas d’effondrement ayant affecté des salles de classe ont été enregistrés ces derniers mois.
En soumettant à une forme de contrat de performance tous les intervenants dans le secteur de l’Education, les personnels enseignants auront toute latitude de transmettre aux élèves le savoir, mais aussi le sens de la rigueur et l’ambition de l’excellence.