La diffamation de l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) par l’entité sioniste et ses attaques répétées contre ses installations, notamment à Ghaza, visent à démanteler cette agence en vue de faire «disparaître» la question des réfugiés palestiniens, a affirmé Ramzy Baroud, chroniqueur international et spécialiste du Moyen-Orient, cité par l’APS.
«Dans l’esprit de (l’entité sioniste), sans l’UNRWA, la question des réfugiés palestiniens perdrait sa principale plateforme juridique et finirait par disparaître», a-t-il écrit dans un article publié sur le site arabnews.com. Selon ce spécialiste de la question palestinienne, la haine de l’entité sioniste pour l’UNRWA est «plus ancienne que la guerre actuelle». Pendant des années, a-t-il poursuivi, l’entité sioniste avec l’aide de l’administration Trump, s’est efforcée de fermer complètement l’organisation. Il a rappelé, à ce titre, les déclarations, en janvier 2018, de l’ancien conseiller de Donald Trump pour le Moyen-Orient, Jared Kushner, qui avait affirmé qu’il était «important d’avoir un effort honnête et sincère pour perturber l’UNRWA».
«Pour lui, le démantèlement de l’organisation signifiait le rejet du droit au retour des réfugiés palestiniens», a expliqué Ramzy Baroud. A ce propos, le chroniqueur international a souligné qu’«il ne s’agit pas seulement de l’UNRWA, mais plutôt du rôle historique que l’organisation a joué» en rappelant le sort de millions de réfugiés palestiniens dans les Territoires occupés, au Moyen-Orient et dans le monde entier. L’UNRWA a été créé par la résolution 302 (IV) de l’Assemblée générale des Nations unies du 8 décembre 1949. Sa création est intervenue un an après l’adoption de la résolution 194 des Nations unies, qui accordait aux réfugiés palestiniens le droit de «retourner dans leurs foyers». Bien que la mission de l’UNRWA se soit transformée en mandat permanent, puisque les réfugiés palestiniens n’ont pas obtenu leur droit au retour, Ramzy Baroud a soutenu que «le rôle de l’organisation reste aussi essentiel qu’il l’était il y a plusieurs décennies».
«Puisque Kushner et d’autres n’ont pas réussi à démanteler l’UNRWA, (l’entité sioniste) a profité de sa guerre contre Ghaza pour atteindre le même objectif», a-t-il fait remarquer, relevant que «cela donnerait à (l’entité sioniste) l’espace et l’influence nécessaires pour 'résoudre' le problème des réfugiés de la manière qu’elle juge la plus appropriée, surtout si elle bénéficie du soutien inconditionnel de Washington». «Il ne faut pas permettre à (l’entité sioniste) de démanteler l’UNRWA ou d’ignorer la lutte générationnelle des réfugiés palestiniens, qui est au cœur de la lutte palestinienne pour la justice et la liberté», a-t-il plaidé, appelant la communauté internationale à «s’opposer à la diffamation de l’UNRWA» par l’entité sioniste et à «insister sur le caractère central du droit au retour des réfugiés palestiniens». «Sans ce droit, aucune paix réelle n’est possible», a-t-il conclu.