L’Observatoire euro-méditerranéen pour les droits de l’homme (Euro-Med Monitor) a déclaré, hier, que la bande de Ghaza enregistre chaque jour de nombreux décès parmi les malades et les blessés en raison du siège arbitraire imposé par l’entité sioniste et de l’empêchement continu de l’entrée de fournitures médicales.
L’ONG, cité par l’APS, a affirmé qu’elle reçoit chaque jour «des dizaines de plaintes de Palestiniens qui nécessitent un traitement vital en dehors de la bande de Ghaza, la majorité des hôpitaux étant hors service en raison du siège et des tirs (de l’armée sioniste)». Euro-Med Monitor a ajouté que «des dizaines de décès sont enregistrés quotidiennement parmi les patients et les personnes âgées, la plupart dus à l’absence de médicaments ou de traitements ou au manque de soins de santé appropriés, et ceux-ci ne sont pas officiellement comptés parmi les victimes de la guerre en cours».
L’Observatoire euro-méditerranéen a indiqué, en outre, que «des milliers de patients atteints de cancer sont confrontés à de graves souffrances et risquent de mourir en raison du manque de traitement». L’Euro-Med Monitor a déclaré que «la destruction d’hôpitaux, d’installations médicales et de moyens de transport, l’empêchement de l’entrée de médicaments et de dispositifs médicaux, ainsi que le meurtre et l’arrestation de personnel médical sont au premier rang du crime de génocide (commis par l’occupation sioniste)». Euro-Med a renouvelé son appel à «une intervention internationale urgente» pour mettre fin au crime de génocide et lever le siège arbitraire de la bande de Ghaza.
Traitement inhumain
Le traitement inhumain, notamment la torture, infligé par l’entité sioniste aux détenus palestiniens s’apparente à des «crimes de guerre», a indiqué hier Amnesty International. «Dans ses recherches récentes, Amnesty International a documenté des cas de torture et autres mauvais traitements infligés aux détenus palestiniens dans des centres de détention (sionistes)», a déclaré Sara Hashash, directrice régionale adjointe pour le Moyen-Orient à Amnesty International, citée par des médias. Hashash a rappelé que dans le contexte d’un conflit armé, la torture et autres mauvais traitements, y compris la violence sexuelle, constituent des «crimes de guerre». Elle a déclaré que l’organisation a interrogé 27 anciens détenus – tous des civils arrêtés dans la bande de Ghaza – dont 20 hommes, 6 femmes et un enfant, qui ont été détenus pendant des périodes allant de deux semaines à 140 jours dans des centres de détention militaires ou gérés par le service pénitentiaire (sioniste). «Ils ont tous déclaré que durant leur détention au secret, les forces militaires, de renseignement et de police (d’occupation) les ont soumis à la torture et à d’autres traitements cruels, inhumains ou dégradants», a-t-elle ajouté.
Elle a déclaré qu’ils avaient été forcés de rester dans des positions stressantes pendant de longues heures et qu’ils étaient empêchés de se parler ou de lever la tête. «Ces récits concordent avec les conclusions d’autres organisations de défense des droits de l’homme et des organes de l’ONU, ainsi qu’avec de nombreux rapports basés sur les témoignages de lanceurs d’alerte et de détenus libérés», a-t-elle relevé. «Amnesty International demande au bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) d’enquêter de toute urgence sur toutes les allégations de torture, notamment de violences sexuelles, contre des détenus palestiniens», a-t-elle souligné.
R. P.
La fermeture du poste-frontière de Rafah est un crime contre l’humanité
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a déclaré que la fermeture par l’entité sioniste du poste-frontière de Rafah, le ciblage des convois d’aide et l’assassinat des travailleurs humanitaires sont considérés comme un crime contre l’humanité. «La fermeture par I’entité sioniste du poste-frontière, cibler les convois d’aide, assassiner les travailleurs humanitaires, empêcher l’évacuation des patients et des civils et laisser pourrir des milliers de camions de fournitures humanitaires, est un crime contre l’humanité et la première étape du génocide qu’elle commet de l’autre côté de la frontière», a écrit dimanche soir M. Fidan dans un message posté sur son compte sur la plateforme X. Soulignant que «le monde ne devrait plus se taire face à la cruauté pratiquée par l’administration sioniste et devrait redoubler d’efforts pour garantir que l’aide arrive à Ghaza sans obstacles ni interruptions». M. Fidan a réaffirmé que «la Turquie –Etat, citoyens et organisations non gouvernementales – sera aux côtés du peuple palestinien jusqu’au bout et continuera à s’acquitter de son devoir moral et humanitaire». Depuis le 7 octobre 2023, l’entité sioniste mène une agression dévastatrice contre Ghaza qui a fait plus de 130 000 victimes (martyrs et blessés), pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 10 000 disparus, sur fond de destructions massives et de famine.
La Chine octroie une aide de 3 millions de dollars à l’UNRWA
La Chine a apporté une contribution de trois millions de dollars à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) pour soutenir ses efforts humanitaires d’urgence à Ghaza, ont rapporté hier des médias locaux. Le chef de l’Office de la République populaire de Chine pour l’Etat de la Palestine, Zeng Jixin, a signé l’accord de don avec la Commissaire générale adjointe chargée de l’appui opérationnel de l’UNRWA, Antonia Marie De Meo, a indiqué l’Office dans un communiqué, cité par des médias. «La Chine a toujours soutenu l’UNRWA dans l’accomplissement actif de ses tâches et a appelé la communauté internationale à soutenir le travail de l’agence», a déclaré M. Zeng, rappelant que son pays avait fourni une aide urgente en espèces à l’agence après l’agression génocidaire de l’entité sioniste sur Ghaza, en cours depuis 10 mois. Il a ajouté que la Chine continuera à mettre en œuvre l’Initiative pour la sécurité mondiale et à travailler avec la communauté internationale pour «mettre fin rapidement» à l’agression sioniste contre Ghaza, soulager la situation humanitaire désastreuse et mettre en œuvre la solution à deux Etats. Mme De Meo, au nom de l’UNRWA, a exprimé sa gratitude envers le soutien constant de la Chine et noté que la contribution de cette dernière était essentielle. Elle a également exprimé sa volonté de renforcer la coopération avec la Chine pour soulager la crise humanitaire à Ghaza.
L’OCI tient demain une réunion sur les crimes de l’occupant
L’Organisation de la coopération islamique (OCI) a annoncé hier la tenue d’une réunion ministérielle extraordinaire demain à Djeddah, pour discuter des crimes continus commis par l’occupant sioniste contre le peuple palestinien. L’OCI a indiqué, dans un communiqué, qu’elle tiendra «une réunion extraordinaire à composition non limitée du Comité exécutif au niveau des ministres des Affaires étrangères pour discuter des crimes continus commis par l’occupant sioniste contre le peuple palestinien, y compris l’assassinat du chef du Bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh (...) le mercredi 7 août dernier au siège du Secrétariat général de l’organisation à Djeddah». «Cette réunion se tiendra dans un contexte marqué par la persistance des crimes de l’occupant sioniste contre le peuple palestinien, en particulier dans la bande de Ghaza où près de 40 000 personnes sont tombées en martyrs et plus de 91 000 ont été blessées, dont la majorité sont des femmes et des enfants», a ajouté la même source. Elle se tient également à la lumière «de la destruction des biens des civils palestiniens, dont 430 000 maisons, ainsi que d’infrastructures, d’établissements de santé et d’enseignements, de lieux de culte et de sites historiques, en plus du déplacement de près de deux millions de Palestiniens de leurs foyers», souligne le communiqué.