A l’issue de sa visite en Algérie, la délégation omanaise, conduite par le président de l’Oman Investment Authority (OIA), Abdulsalam Bin Mohammad Al Murshidi, a affiché sa volonté de renforcer le partenariat avec l’Algérie. Les rencontres tenues avec les autorités algériennes ont en effet abouti à un certain nombre de propositions reflétant les centres d’intérêt communs des deux pays, outre la nécessité de lancer des projets concrets.
Il a également été convenu de renforcer les partenariats avec des investisseurs privés dans le secteur des industries pharmaceutiques, la santé et la sécurité alimentaire notamment. La délégation omanaise a demandé à la partie algérienne de préparer une liste de propositions pour des projets d’investissement prometteurs.
Dans ce cadre, le ministre omanais de l’Agriculture, des Richesses halieutiques et des Ressources en eau, le Dr Saud Bin Hamoud Al Habsi, a exprimé un vif intérêt pour les opportunités d’investissement dans les régions du sud de l’Algérie. Et ce, après avoir eu un aperçu de la part du ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche sur les avantages offerts par la nouvelle loi sur l’investissement. Les discussions ont également porté sur la pêche maritime et la gestion des ressources en eau, deux secteurs où une coopération accrue pourrait profiter aux deux pays.
L’idée de la création d’un fonds souverain commun pour renforcer les liens stratégiques entre les deux pays commence par ailleurs à faire son chemin dan ce cadre. C’est le résultat saillant de cette visite marquée par une audience accordée par le président Abdelmadjid Tebboune au président de l’OIA. Avec le directeur général de l’Agence algérienne de promotion des investissements (AAPI), Omar Rekkache, les discussions ont porté sur le projet de création d’un fonds souverain commun entre l’Algérie et le sultanat de Oman. M. Al Murshidi a partagé l’expérience réussie de son pays dans la mise en place de fonds de financement bilatéraux avec 13 autres nations.
De même qu’il a affiché sa confiance quant au succès d’un tel projet. Ce fonds vise, faut-il le souligner, à financer des projets stratégiques dans des secteurs prioritaires, tels que l’agriculture, la santé et l’industrie. Il est perçu comme un levier essentiel pour renforcer les relations économiques entre les deux pays.
«Opportunités disponibles»
Il donnera, selon le président de l’AAPI, une «forte impulsion» aux investissements dans les deux pays. «Le projet du fonds souverain algéro-omanais commun, objet de négociations via les services du ministère des Affaires étrangères, constitue un jalon important pour le renforcement des relations économiques entre les deux pays», a précisé le DG de l’AAPI.
Ce projet «pionnier» aura des résultats très satisfaisants en matière de renforcement des relations d’investissement entre les deux pays, a-t-il poursuivi. Les deux parties considèrent que ce sera «l’un des projets communs les plus réussis, compte tenu du nombre important d’opportunités disponibles en Algérie et des potentialités et avantages offerts».
Dans ce sillage, le premier responsable de l’AAPI a affiché la disposition de l’Agence à réunir toutes les conditions aux investissements proposés par les opérateurs économiques désirant investir en Algérie. Il a, par la même occasion, annoncé l’enregistrement d’un projet omanais dans le secteur de l’industrie automobile pour une marque sud-coréenne. Ce projet attend l’autorisation du ministère de l’Industrie, selon la même source.
Lors de cette séance, M. Al Murshidi a, pour sa part, mis en avant le succès du partenariat algéro-omanais, citant le projet de la société algéro-omanaise des engrais.