Les travaux de restauration encombrant, mais nécessaires au niveau de la porte historique dites des étendards (Bab El Bounoud) ont causé beaucoup de désagréments aux habitants de la haute ville. Ces derniers n’ont pas cessé d’appeler à l’accélération de cette opération de restauration qui s’éternise.
La fermeture de cette porte historique, mise en chantier depuis près d’un mois, «un des accès des habitants de la haute ville vers le centre du chef-lieu de wilaya oblige, depuis plusieurs semaines, les riverains à faire tout un détour pour rejoindre le centre-ville», déplorent les riverains.
A cet effet, la direction de la culture de Béjaïa a procédé avant-hier à «l'ouverture partielle» de ce passage, afin de soulager les habitants, notamment les piétons et les conducteurs de motocycles, et ce, en attendant la fin des travaux et l'ouverture définitive du passage aux automobilistes. Selon Omar Réghal, directeur de la culture, «la livraison du projet devrait intervenir dans au moins trois semaines à un mois».
Afin de sécuriser le déplacement des motards et des piétons, une voûte métallique est installée sous l’arc en pierre de ce monument pour protéger les passants d’éventuels débits, et d’écarter un tant soit peu tout danger. La porte des étendards était, rapporte-t-on, l’issue principale de la ville ancienne de Béjaïa.
Dans le temps, elle était surmontée d’un prétoire royal où le sultan Hammadite s’asseyait sur son trône, faisant face à ceux qui entraient dans la ville durant les jours de foires, les jours d’arrivées des caravanes et pour assister aux fêtes. C’était une porte monumentale garnie de grandes lames, et se trouvait encadrée par deux bastions, flanqués de deux tourelles.
Le monument, construit en l’an 1070 par le sultan Hammadite en même temps que les cinq autres portes qui perçaient le mur de l’enceinte qui entourait la ville, est classé patrimoine national le 17 novembre 1903, selon le Journal officiel n°07 du 23 janvier 1968.