Pont Boubarbara Abdelhafid : Cri de détresse d’un père de famille

24/06/2023 mis à jour: 00:03
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Marié et père de deux enfants âgés de 14 ans et 11 ans, Chawki Khammar lance son cri de détresse en appelant les autorités locales à prendre en considération son cas «social». 

Le quadragénaire habitant le quartier situé près du pont Boubarbara Abdelhafid (ex-Pont d’Aumale), à la localité d’El Menia dans la commune de Constantine souffre le martyre en vivant dans des conditions précaires et inhumaines avec ces deux enfants, dont le plus jeune souffre de troubles mentaux à 80%. 

La famille habite depuis des années dans une construction précaire, composée d’une chambre et d’une cuisine. La maison manque des moindres commodités, dont une salle de bain et des équipements pour la cuisine. En plus des fissures béantes sur les murs, elle est très étroite et manque d’aération. «Selon le médecin, le handicap de mon deuxième fils est dû à la mauvaise circulation de l’oxygène dans l’environnement durant la grossesse. Nous vivons un véritable calvaire à cause de l’humidité, des infiltrations des eaux pluviales et surtout des inondations», a révélé Chawki Khammar. 

Une situation insurmontable en 2023 au moment où des indus bénéficiaires se sont vus attribuer des logements à caractère social. Un fait confirmé par les nombreux logements sociaux mis en vente par les acquéreurs en toute impunité et ceux qui se trouvent dans le besoin souffrent en cachette. «J’ai déposé mon dossier en 2013, avant de remettre un recours en 2021. J’ai saisi durant des années toutes les autorités locales, notamment le wali en 2018, le chef de daïra à plusieurs reprises et le médiateur de la République en 2021. Mais en vain. Je ne demande pas la charité, mais seulement un logement décent pour mes enfants», a-t-il déclaré. 

Et de poursuivre que son travail en tant que «manœuvre» contractuel ne lui a pas permis de s’orienter vers les autres formules. Dans la réponse des services de la daïra de Constantine à la correspondance du médiateur de la République en 2021, dont El Watan détient une copie, il est mentionné que la demande du concerné «sera étudiée après l’achèvement du programme des dossiers datant de 1990 jusqu’à 2004». 

Mais, Chawki Khammar s’est retrouvé exclu encore une fois de la dernière liste publiée par la daïra. Sachant que les services de la Protection civile et la commission technique de la délégation communale de Sidi Rached ont établi un rapport en 2015, suite à l’effondrement d’une partie de la cuisine de sa demeure précaire.          

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