Le ministère thaïlandais de la Santé publique a exhorté, mardi, les entreprises du secteur privé à adopter le télétravail suite à une récente baisse de la qualité de l'air dans le pays. "Les entreprises du secteur privé sont appelées à permettre à leur employés de travailler à domicile, afin de diminuer le nombre de véhicules en circulation et donc de réduire les émissions et la pollution atmosphérique", a indiqué le vice-Premier ministre et ministre de la Santé publique thaïlandais, Anutin Charnvirakul. Par ailleurs, le ministre a appelé les habitants de Bangkok en particulier à se protéger contre les particules fines PM2,5 et les polluants en restant à l'intérieur ou en portant des masques à l'extérieur, les niveaux de PM2,5 devant continuer d'augmenter jusqu'au 20 mars dans la capitale. Cette annonce intervient alors que plus de 31.000 personnes à Bangkok et 1,4 million dans tout le pays ont développé des maladies respiratoires dues à la pollution depuis le 1er janvier. Ces personnes ont reçu des diagnostics de maladie pulmonaire obstructive chronique, d'eczéma, d'accident vasculaire cérébral, de conjonctivite, de pneumonie, de bronchite, de pharyngite, d'asthme, de grippe, de cardiopathies ischémiques et de cancer du poumon. Le "smog" toxique qui recouvre Bangkok et d'autres villes thaïlandaises est principalement lié aux émissions des véhicules et des industries, ainsi qu’aux fumées provenant du brûlage des cultures saisonnières, récurrent à cette période de l’année. La capitale thaïlandaise a ainsi enregistré des niveaux de pollution dangereux avec des niveaux de PM2,5 atteignant 94,2µg/m³, soit un niveau bien supérieur à la recommandation annuelle de l’Organisation mondiale de la santé, qui est de 5 µg/m³.