La question se pose dès lors que les USA n’arrivent plus à vendre leur dette ! En effet, tant que le Trésor américain arrivait à vendre ses T-bonds pour financer son déficit abyssal, la boucle était bouclée.
Mais à partir du moment où il ne trouve plus acquéreur et qu’au contraire, les pays excédentaires (dont la Chine et l’Arabie Saoudite) se débarrassent de ses bons pour stocker de l’or, les indicateurs économiques et financiers mondiaux s’affolent et la tendance se généralise.
La Chine, exposée à de multiples sanctions et à diverses taxes, réplique en vendant ses bons du Trésor américain contre de l’or, entraînant dans son sillage tous les autres pays qui diminuent leurs avoirs en dollars dans leur structure de leur réserve de change en augmentant substantiellement la part de l’or.
L’or et le Dollar jouent au yoyo
Ce n’est pas une règle écrite mais une tendance lourde, inscrite dans le marbre de l’évolution de l’économie mondiale. Lorsque le dollar monte, l’or baisse et vice versa et lorsque la confiance au dollar s’effrite, celle de l’or augmente ! Valeur refuge par excellence, l’or sanctionne les politiques monétaires expansionnistes, mises en œuvre par la FED en l’obligeant à augmenter ses taux directeurs pour contenir l’inflation et prendre le risque de réduire la croissance économique américaine.
Les prix de l’or s’envolent (autour de 2400 US$ l’once d’or fin actuellement) et le dollar baisse jusqu’à ce qu’un nouvel équilibre s’instaure entre les «deux frères ennemis».
Ni croissance économique ni baisse de l’inflation : La stagflation s’installe
La pire des situations est celle qui consiste à se retrouver sans croissance économique significative, induite par la baisse des taux d’intérêt débiteurs et un niveau d’inflation élevé, qui ravage le pouvoir d’achat des ménages, ce qui se répercute sur la consommation et l’emploi.
Dès lors, la stagflation s’installe avec son lot de fermeture d’entreprises, de diminution de la consommation des ménages, de défauts de remboursement de crédit, de faillites de banques et en bout de course, une dette publique intérieure impossible à financer autrement que par la planche à billet.
La dynamique est enclenchée
Certes, nous n’en sommes pas encore là, l’économie américaine reste forte et ses fondamentaux rigoureux (armement, énergies, industries, services…) mais le processus est en marche et les pronostics qui tablent sur le fait que l’économie chinoise rafle la première place au monde, dès 2030, sont de plus en plus plausibles.
Les tensions géopolitiques et les guerres régionales vont accélérer le processus, car nécessitant plus de ressources (humaines, matérielles, minières, financières, technologiques…) et c’est à cet endroit que va se jouer le sort du monde !