Soixante-deux ans d’indépendance, aujourd’hui cette liberté ô combien douloureuse pour notre pays, nos chouhada, est toujours difficile à avaler, matfoutch en daridja !
Mecque des révolutionnaires, peuple vaillant et déterminé à l’instar de nos frères vietnamiens à Dien Bien Phu en 1954, année où le colonialisme a enfin rendu les armes. L’Algérie, les Algériens sont les dignes garants du serment des martyrs, je dis les Algériens, à l’exception de certains qui n’ont pas hésité à faire le chemin à l’envers, à se blottir dans le giron de l’ancien colonisateur.
Moi, Olivier Fanon, fils de mon père, j’ai en héritage son combat et comme butin de guerre une nationalité algérienne exclusive. Revenons brièvement à ces faillis qui n’ont pas hésité à exécuter une double allégeance à «mama frança». Pour qui ? Pourquoi ?
Le cheminement qui a fait la jonction entre Sébastien Delogu, député LFI en France et Frantz Fanon n’est pas fortuit. Le rédacteur de cette chronique parue sur le journal Le Point, le 6 juin 2024 n’est pas innocent. Il est en plein catharsis.
C’est vrai qu’il «y a bon discours» pour le lecteur lambda, mais nous vous avons compris. Faire plaisir à ses maîtres en tirant à boulets rouges sur l’Algérie relève de la haute voltige.
Sébastien Delogu a embrassé avec dévotion (sic) le drapeau algérien cousu avec le drapeau palestinien, il n’en faut pas plus pour notre repenti pour tenter de tuer Fanon.
Peine perdue, Fanon n’est pas mort. Il repose au cimetière de Aïn Kerma, wilaya d’Al Taref avec ses frères de combat selon ses dernières volontés. Son épouse, ma mère, Josie Fanon, repose également à El Kettar, en face de la mer, selon ses dernières volontés.
Alea Acta Est
المجد والخلود لشهدائنا الأبرار
O. F. (*) Fils de Frantz Fanon