Plus de 80 opérateurs, nationaux et étrangers, ont retiré le cahier des charges

21/02/2022 mis à jour: 07:25
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En matière d’exigences contenues dans le cahier des charges, le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables a indiqué, à l’APS, que l’obligation faite aux investisseurs de réaliser des stations avec le respect d’un taux d’intégration allant de 40 à 50%, précisant que «toutes les composantes nécessaires à l’installation d’une unité photovoltaïque sont disponibles et fabriquées localement».

Plus de 80 opérateurs ont retiré le cahier des charges relatif à l’appel d’offres pour la réalisation de stations d’énergie photovoltaïque d’une capacité de 1000 MW dite «Solar 1000», a indiqué hier le ministre de la Transition énergétique et des Energies   renouvelables, Benattou Ziane, dans un entretien accordé à l’APS. M. Benattou a affirmé que le cahier des charges relatif à l’appel d’offres, lancé fin décembre 2021, pour la réalisation de stations d’énergie photovoltaïque, d’une capacité de 1000 MW, a été libéré et retiré depuis jeudi dernier par plus de 80 industriels nationaux et étrangers intéressés d’investir dans ce secteur.

Le ministre a souligné que ce projet, qui constitue, selon lui, «une première expérience pour le pays», a reçu un écho «très favorable» de la part des investisseurs, tout en précisant que c’est   la société Shems, une société mixte entre les groupes Sonatrach et Sonelgaz, qui a la charge de la gestion de ce projet.

«La société Shems a reçu un mandat pour la gestion de ce programme de réalisation de stations d’énergie photovoltaïque d’une capacité de 1000 MW en lots de 50 à 300 MW chacune. C’est une société entièrement autonome», a expliqué M. Benattou, assurant que les experts ayant travaillé sur le cahier des charges ont levé toutes les contraintes, notamment sur le plan technique, technologique et financier pour permettre aux opérateurs concernés de présenter leurs offres.

«Plusieurs experts ont participé à l’élaboration du cahier des charges, notamment ceux issus des commissions de régulation de l’électricité et du gaz, des hydrocarbures, des groupes Sonelgaz et   Sonatrach, mais également des cadres des ministères de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, ainsi que ceux de la Transition énergétique.» «Nous avons tenu mettre à profit toutes les expériences acquises dans   l’élaboration de ce modèle d’investissement pour réussir ce projet. Les délais observés dans le traitement de ce dossier sont dans l’intérêt des investisseurs», a fait observer le ministre.

En matière d’exigences contenues dans le cahier des charges, M. Benattou a   évoqué, entre autres, l’obligation faite aux investisseurs de réalisation des stations avec le respect d’un taux d’intégration allant de 40 à 50%, précisant que «toutes les composantes nécessaires à l’installation d’une unité photovoltaïque sont disponibles et fabriquées localement».

Il s’agit principalement, selon le ministre, de huit composants essentiels identifiés dans la mise en place d’une station et qui sont disponibles au niveau local.   «Nous enregistrons un manque en matière de production de cellules photovoltaïques, mais ce projet est pris en charge et nous devons assurer dans quelques mois une production de ces cellules avec un taux de 100%»,   a-t-il mentionné.

«Le financement à la charge exclusive de l’investisseur»

S’agissant du financement, il sera fait appel au modèle de «Project finance» imposant à l’investisseur de ramener ses propres financements, a expliqué le ministre. Ce financement se concrétisera, a-t-il ajouté, dans le cadre de la constitution d’une société de projet dont le capital sera détenu à 66% par l’investisseur et les 34% répartis (17%) entre les groupes Sonatrach et Sonelgaz.

Ce montage financier permet, selon les déclarations de M. Benattou à l’APS, aux entreprises publiques d’avoir «une vision et un suivi de l’évolution du projet et de constituer une minorité bloquante en cas où l’investisseur souhaite se retirer»

A ce propos, il a assuré que les experts en charge de ce projet ont «beaucoup» travaillé sur les aspects technologiques et techniques afin d’assurer une rentabilité notamment en matière de choix des composants (cellules de photovoltaïques, les onduleurs et autres éléments).

«La création d’un environnement économique favorable à ce type d’investissement est assurée. La rentabilité financière du projet est également assurée et devra contribuer à économiser des quantités importantes de gaz naturel consommées au niveau national et de dégager des quantités supplémentaires à l’exportation», a-t-il fait remarquer en rappelant que le programme national des énergies renouvelables vise à installer 15 000 MW d’ici 2035.   

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