Une athlète kényane, une plongeuse chinoise, une kayakiste néo-zélandaise, les volleyeurs français... l’histoire de l’olympisme s’est enrichie de plusieurs lignes mémorables samedi, à la veille du bouquet final des Jeux de Paris.
Le triplé de Kipyegon
Après Rio et Tokyo, Faith Kipyegon a prolongé son règne sur le 1500 m avec un troisième titre d’affilée. En 3 min 51 sec 29, nouveau record olympique, la Kényane a couru à peine moins vite qu’il y a un mois lorsqu’elle avait amélioré son record du monde à Charléty, un autre stade parisien (3:49.04). C’est sa deuxième médaille dans ces jeux, après l’argent au 5000 m.
La revanche d’Ingebrigtsen
Quatre jours après la perte de son titre du 1.500 m, Jakob Ingebrigtsen a surmonté sa déception et pris sa revanche sur 5.000 m. C’est sa première médaille d’or sur cette distance qu’il n’avait pas courue à Tokyo.
Le Botswana titille les Etats-Unis
Les Américains ont pris l’or du 4x400m avec un petit dixième d’avance sur le Botswana, dans une course conclue par un somptueux duel entre le champion olympique du 400 m Rai Benjamin et celui du 200 Letsile Tebogo. Chez les femmes, les Etats-Unis, qui alignaient deux championnes olympiques, Sydney McLaughlin-Levrone (400 m haies) et Gabrielle Thomas (200 m), ont survolé la course.
Kerr franchit le barrage
A égalité à 2,36 m et aux essais, Hamish Kerr et Shelby McEwen n’ont pas voulu partager l’or comme l’avaient fait Mutaz Essa Barshim et Gianmarco Tamberi il y a trois ans à Tokyo. C’est le Néo-Zélandais qui a remporté le barrage descendant à 2,34 m. Barshim a dû se contenter du bronze, sa quatrième médaille en autant de jeux.
Le 800 m reste au Kenya
Le jeune Emmanuel Wanyonyi, 20 ans, a remporté le double tour de piste en 1min 41s 19, troisième meilleure performance de tous les temps. C’est le cinquième titre consécutif pour le Kenya sur la distance. Les haies hautes sont restées le domaine des Etats-Unis avec la victoire de Masai Russell sur 100, après celle de Grant Holloway sur 110.
Le volley français dans l’histoire
Les volleyeurs français ont conservé leur titre, ce que seuls les Soviétiques (1964-1968) et les Américains (1984-1988) avaient fait du temps de la Guerre froide. Après avoir balayé les champions du monde italiens en demi-finale (3-0), l’équipe d’Earvin Ngapeth a fait de même en finale avec les Polonais, champions d’Europe.
Le troisième sacre des Norvégiennes
Le pays organisateur visait aussi le doublé en handball féminin, mais ce sont leurs grandes rivales norvégiennes qui ont remporté leur troisième titre, après 2008 et 2012. Les 27 000 supporteurs français du stade de Lille n’ont pas empêché les Norvégiennes de prendre leur revanche sur la finale du Mondial gagné par les Françaises en décembre.
Grand Chelem chinois en plongeon
La légende chinoise Cao Yuan a conservé son titre au 10 m masculin, offrant un Grand Chelem historique à la Chine dans ce sport aux Jeux de Paris. A 29 ans, Cao remporte sa quatrième médaille d’or en autant de JO, après le 10 m synchronisé à Londres en 2012, le 3 m à Rio en 2016 et donc le 10 m à Tokyo en 2021. Il rejoint ainsi une autre légende, l’Américain Greg Louganis, jusque-là seul plongeur masculin quadruple médaillé d’or aux JO, et dernier à avoir réalisé le doublé à 10 m, en1984 et 1988. Et il le dépasse même avec cette 6e médaille en tout, contre 5 pour Louganis, avec l’argent à Tokyo au 10 m synchronisé et le bronze à Rio au 3 m synchronisé.
Le grand huit de Carrington
La médaille d’or en kayak monoplace (500 m) de Lisa Carrington était sa troisième à Paris et la huitième de sa carrière olympique. La Néo-Zélandaise rejoint l’Allemande Birgit Fischer au panthéon de la discipline. Seules la gymnaste soviétique Larissa Latynina et la nageuse américaine Katie Ledecky la devancent encore au nombre de titres (9).
Le marathon, de jour et de nuit
Un matin de légendes, une soirée en apothéose, une nuit populaire. Le marathon masculin, parti dès 08h00, a été remporté par l’Ethiopien Tamirat Tola sur un parcours atypique et vallonné que n’a pas terminé la légende de la course, le Kényan Eliud Kipchoge, dont les espoirs de troisième titre olympique se sont rapidement envolés. Dans la soirée, plus de 40.000 personnes, réparties entre un 10 km et un «Marathon pour tous» nocturne, ouvert au grand public, participent à leur façon aux JO.