Le ministre de l’Energie du Qatar a averti, hier, que «le pire (était) à venir» pour les pénuries de pétrole et de gaz en Europe, rapporte l’AFP affirmant qu’un hiver chaud a permis d’éviter des difficultés plus importantes au cours des derniers mois.
L’Emirat du Golfe, parmi les premiers exportateurs de gaz au monde, cherche à sceller des contrats de longue durée avec les Etats européens qui, pour la plupart, s’y sont longtemps refusés malgré leur quête effrénée d’alternatives aux hydrocarbures russes. «La seule chose qui a sauvé l’humanité et l’Europe cette année a été un hiver chaud et le ralentissement de l’économie», a déclaré le ministre de l’Energie du Qatar, Saad Al-Kaabi, lors d’un forum à Doha.
Après l’intervention russe en Ukraine, en février 2022, les Européens redoutaient une pénurie de gaz en raison des sanctions contre Moscou et de la hausse des prix sur les marchés mondiaux. «Si l’économie commence à s’emballer en 2024 à cause d’un hiver normal, je pense que le pire reste à venir», a-t-il estimé. «S’ils n’en prennent pas conscience, s’ils n’ont pas de plan adéquat, s’ils ne diabolisent pas les compagnies pétrolières et gazières et s’ils ne s’assoient pas avec les producteurs», les Européens devront faire face à une «réalité (qui) s’imposera», a-t-il averti.