Pêcheurs algériens dans les eaux mauritaniennes : Négociations pour baisser les droits d’accès

28/10/2024 mis à jour: 00:05
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Plusieurs opérateurs algériens sont prêts à aller dans les eaux territoriales mauritaniennes dès qu’une solution sera trouvée, afin d’acheminer leurs productions et les commercialiser sur le marché national - Photo : D. R.

Plusieurs opérateurs algériens sont prêts à aller dans les eaux territoriales mauritaniennes dès qu’une solution sera trouvée, afin d’acheminer leurs productions et les commercialiser sur le marché national.

Des négociations «avancées» entre l’Algérie et la Mauritanie sont en cours pour baisser les droits d’accès des pêcheurs algériens aux eaux territoriales mauritaniennes. C’est ce qu’a mis en évidence, hier, Ahmed Badani, ministre de la Pêche et des Productions halieutiques, qui a évoqué également les autres dossiers de son secteur. «Nous avons des accords bilatéraux pour l’octroi de quotas de pêche à l’Algérie dans les eaux territoriales mauritaniennes, mais les pêcheurs algériens sont confrontés à des droits d’accès excessifs. Nous sommes en train de négocier avec nos voisins mauritaniens pour faire baisser ces droits», a-t-il déclaré lors d’une prise de parole médiatique.

Ainsi, plusieurs opérateurs algériens sont prêts à aller dans les eaux territoriales mauritaniennes dès qu’une solution sera trouvée, afin d’acheminer leurs productions et les commercialiser sur le marché national. Les négociations avec la partie mauritanienne «semblent avancer dans le bon sens».

Concernant le dossier de l’importation de navires d’occasion destinés à la grande pêche (plus de 40 mètres de longueur), le ministre a affirmé que le processus d’examen a été entamé, soulignant que cette mesure permettra de renforcer la présence des navires algériens en haute mer.

Dans ce contexte, le ministère a mis en place une plateforme numérique afin de faciliter l’importation de moteurs d’occasion (moins de cinq ans) au profit des professionnels de la pêche, car il a été constaté que 40% de la flotte de pêche en Algérie «connaît des problèmes liés aux moteurs».

Part de thon rouge

Ces nouveaux moteurs vont permettre d’explorer d’autres zones de pêche et de minimiser les coûts, ce qui se répercutera sur les prix. Ce département a enregistré à ce jour neuf investissements dans le domaine de la construction de navires de pêche, permettant la mise en service de trois grands navires, tandis que la construction de 11 autres est en cours, ce qui va renforcer la flotte.

Le ministre affirme : «Nous avons réalisé quand même des sauts par rapport aux années précédentes en matière de construction navale. C’est une action prioritaire dans le cadre du plan d’action du gouvernement et du secteur. Nous avons réalisé pour la première fois plusieurs navires de plus de 30 m localement avec des compétences nationales. On va essayer aussi d’importer les grands navires plus de 40 m qui seront destinés à la grande pêche (la pêche au large) et cela va renforcer la question de la disponibilité du produit.»

Le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques a indiqué également que «l’Algérie cherche à augmenter sa part de thon rouge, qui a atteint cette année 2046 tonnes». Concernant les prix qui restent excessivement élevés, il rappelle que «le circuit de commercialisation, qui était pratiquement limité aux 14 wilayas du littoral, s’est agrandi aujourd’hui avec la modernisation de la chaîne de froid et des camions frigorifiques, on trouve le produit de la pêche jusqu’aux wilayas du Sud.

La production est la même depuis 30 ans, donc, il faut vraiment penser à une alternative, qui est la production aquaculture. Il y a au moins trois composants, tout ce qui est pêche continentale au niveau des barrages, il y a aussi tout ce qui est production de l’aquaculture en eau douce et l’aquaculture marine».
 

 

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