Pays-Bas : Geert Wilders à la peine face au refus d’alliance d’un partenaire potentiel

30/11/2023 mis à jour: 03:33
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Le dirigeant d'extrême droite Geert Wilders, récemment victorieux des élections législatives aux Pays-Bas, voit ses chances de former un gouvernement s'amenuiser après le refus, mercredi 29 novembre, d'un partenaire potentiel de rejoindre sa coalition en raison de ses positions jugées extrémistes.

Le Parti de la Liberté (PVV) de Geert Wilders a remporté 37 sièges à la chambre basse, dépassant largement les prévisions des sondages. Pour gouverner, Geert Wilders a besoin du soutien de 76 députés sur les 150 de l'assemblée et cherche donc des partenaires pour construire une coalition majoritaire, conformément aux pratiques néerlandaises.

Le Nouveau Contrat social (NSC, 20 sièges) était considéré comme un partenaire potentiel, mais son chef de file, Pieter Omtzigt, a écrit dans une lettre adressée au négociateur chargé d'explorer d'éventuels accords que "le groupe NSC ne voit aucune base pour entamer des discussions avec le PVV sur un gouvernement majoritaire ou minoritaire".

Selon Pieter Omtzigt, la profession de foi du PVV "contient des positions qui, à notre avis, sont contraires à la Constitution (...) nous traçons une ligne rouge". Ce manifeste préconise l'interdiction des mosquées, du Coran et du port du foulard par les musulmanes, ainsi que l'organisation d'un référendum sur la sortie des Pays-Bas de l'Union européenne ("Nexit").

Bien que Geert Wilders ait atténué ses positions pendant la campagne électorale, affirmant vouloir être "le Premier ministre de tous les Néerlandais", le NSC a évoqué plusieurs obstacles, notamment l'Ukraine, le "Nexit" et la politique fiscale. En cas d'échec des négociations pour former une coalition, Pieter Omtzigt a suggéré la nomination d'un "gouvernement d'experts".

Après le scrutin, Geert Wilders avait exprimé son souhait de former une coalition avec le NSC, le Mouvement agriculteur citoyen (BBB, sept sièges) et le Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD, 24 sièges), de centre droit. Cependant, le VVD a déjà exclu de participer à un gouvernement dirigé par Geert Wilders, bien qu'il se dise prêt à "soutenir une coalition de centre droit".

Geert Wilders a réitéré son appel aux dirigeants des partenaires qu'il privilégie à s'asseoir autour d'une table et à "voir ce qui est possible". Il a évoqué la possibilité d'un gouvernement minoritaire s'il ne parvenait pas à former une coalition majoritaire. Le processus post-électoral a connu un faux départ avec la démission, lundi dernier, du négociateur chargé par Geert Wilders de mener les pourparlers. La plupart des analystes estiment désormais qu'un gouvernement ne pourra pas être formé avant mi-2024. En 2021, il avait fallu 271 jours pour former le gouvernement de Mark Rutte après les élections.

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