Pâtisserie mère Taous à Bordj Bou Arréridj : Une matriarche à la tête d’une entreprise familiale

29/03/2022 mis à jour: 00:55
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Mère Taous a la bosse des affaires...

Alors que beaucoup remuent ciel et terre à la recherche d’un job, ne serait-ce que pour subvenir à leurs propres besoins et éviter de vivre aux crochets des parents, une petite entreprise familiale, spécialisée dans la pâtisserie orientale et le fast-food, émerge à la cité Abdelmoumène, ex-Lagraphe, au centre-ville de Bordj Bou Arréridj. 

En un laps de temps, la start-up s’est fait une place au soleil pour fidéliser une clientèle nombreuse, attirée par la qualité des prestations et le goût du produit. Et le boss de la start-up n’est autre que la mère Taous, qui a quitté sa basse kabylie depuis 1999, embarquant avec elle sa petite tribu, enfants, petits-enfants et brus, pour s’installer à Bordj Bou Arréridj et lancer son projet, avec quelques sous en poche. Au four et au moulin, «La mamma» distribue les tâches, veille au grain et rien n’échappe à son contrôle. 

Qui s’occupe des brioches, qui des cocas, qui des pizzas, qui des clients, qui à la caisse, bref tout le monde met la main à la pâte, et surtout il n’est pas question de badiner avec la qualité des services. «Je suis ingénieur dans une entreprise spécialisée, ma femme aussi, mais dès que nous avons un repos, nous pointons ici pour donner un coup de main à la famille. Idem pour ma sœur, elle aussi n’hésite pas à rejoindre le groupe dès que possible», nous dit Laid, ingénieur et pizzaiolo par intermittence. 

La famille a élargi son entreprise pour embaucher des jeunes et en former d’autres, grâce à la rigueur et le sens de l’organisation de la matriarche. «C’est vrai, notre mère s’est jetée dans le vide avec le peu de moyens dont elle disposait, pour monter la boîte. Maintenant, nous nous en sortons plutôt bien, Dieu merci, mais nous souhaitons écouler notre produit à d’autres établissements.

 Au départ, nous avons fait un bon élan, mais avec la pénurie nous temporisons pour que les prix se stabilisent. Nous avons ouvert une biscuiterie à El Achir, à quelques encablures de là, employant 8 salariés, sauf que la pénurie et la hausse des prix, notamment de l’huile, nous ont contraints à fermer boutique depuis quatre mois, en attendant une éventuelle bouffée d’oxygène après Ramadhan», nous dit Khaled, l’aîné de la fratrie. 

L’établissement «Mère Taous» est une petite entreprise qui réussit, tourne en flux tendu et attire de plus en plus de clients. «Comme vous pouvez le constater, nos produits s’écoulent comme des petits pains, nous ne vendons que du frais grâce à la circonspection de ma mère, à l’accueil que nous réservons au client, à la qualité de nos prestations, à la propreté des lieux... Voilà notre devise qui explique notre réussite», conclut notre interlocuteur. 

Tout compte fait, la mère Taous est une cheffe d’entreprise «self-made-woman» parvenue à bâtir avec succès sa propre boîte familiale, à faire vivre plus d’une dizaine de bouches, parmi les siens et autres, et former des stagiaires de surcroît. 

Un exemple censé inspirer certains «novices», ou mal accompagnés, qui contractent des crédits bancaires pour monter des projets et finir, parfois, par faire naufrage, les crédits avec. 

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