Abdeldjabar Boukanoun, actuellement responsable du centre El Kadiria pour l’enseignement de la religion et des sciences de la communication, basé à Tiaret, cadre d’Etat à la retraite, homme politique issu d’une grande famille de lettrés de cette mythique région, qui a été doublement capitale.
Celle de la dynastie rostémide et de l’Etat algérien moderne d’Abdelkader Ibn Mohieddine. Dans la préface de la présente œuvre, Abdelkader Boukanoun s’est dit «inspiré depuis que les nombreux visiteurs du centre qu’il pilote en sont venus à demander le pourquoi d’une telle dénomination, El Kadiria du centre qui renvoie, indubitablement, à une référence théologique et voie spirituelle, qui est Abdelkader El Djillani», et d’autres questions pertinentes comme : «Que tire-t-on comme enseignements à lire cet érudit, soufi qui ne laisse pas insensibles les adeptes de plusieurs doctrines religieuses.» A forte raison, par ces temps d’incertitudes et d’une floraison de thèses qui n’aident pas toutes à la compréhension.
«C’est à partir de là que m’est venue l’idée de me retremper dans tout ce qui touche à l’homme et les traces indélébiles qu’il a laissées pour livrer à mes potentiels lecteurs ce présent livre», dira Abdeldjabar Boukanoun. Ecrit dans un style simple et puisé dans la riche bibliographie, le livre d’une centaine de pages raconte en trois parties distinctes et 47 chapitres tout ce dont le profane ou initié recherche concernant cet exceptionnel cheikh Abdelkader El Djillani, dont l’évocation suscite pour de nombreux adeptes une référence religieuse avérée.
Éditée à comptes d’auteur, le livre comporte dans sa première de couverture des photos montrant la mosquée d’Abdelkader El Djillani et le centre éponyme réalisé à Tiaret. En marge d’une entrevue, l’auteur précise que «ce livre offre des perspectives pour faire face aux défis de notre époque, en cherchant des voies et moyens compatibles avec les évolutions rapides du monde sans abandonner les pratiques traditionnelles et sans perdre notre identité culturelle».
Et d’ajouter : «Sans ce livre que je propose, j’ai tenté de faire admettre une vision, fruit de mon expérience qu’activiste associatif qui travaille dans le domaine de la formation et le développement communautaire, recherche d’une approche efficace qui facilite le développement des jeunes et les inciter à la participation active dans la construction de notre société.» «Je reste persuadé qu’il n’ y aura point de réussite véritable dans aucun programme si on ne s’appuie pas sur l’authenticité, le legs patrimonial et culturel de nos peuples (…).»
En gros, le lecteur trouvera divers sujets et thèmes qui concernent la vie de tous les jours, de l’ascétisme à l’amour en passant par la foi, la peur, la patience, les notions se rapportant au soufisme, la charia, l’unicité, la vie et l’œuvre d’Abdelkader El Djillani, ses voyages, sa méthodologie, sa position vis-à-vis des gouvernants de son époque, quelques exemples tirés de son vécu.
Un livre très digeste pour dire cette personnalité marquante, fondateur de la confrérie El Qadiria au XI siècle à Baghdad (470 – 561 H). Une sorte de synthèse de ce que fut sa vie, sa piété, les prodiges dont il fut gratifié, ses croyances et ses positions sur certains sujets juridiques, les paroles des savants à son égard et l’ascétisme d’Abdelkader El Djillani.