Parc urbain de Bardo de Constantine: Ouverture de plusieurs nouveaux espaces d’attraction

24/07/2023 mis à jour: 03:30
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Plusieurs jeux ont été installés au grand bonheur des enfants

Ouvert au grand public depuis plus d’un an, le parc urbain de Bardo commence enfin à voir se dessiner ses repères. Cet espace de verdure, ayant engorgé des milliards et jamais réceptionné dans sa totalité dans les délais, vient être doté de 10 nouveaux espaces d’attraction. «L’inauguration a eu lieu en fin d’après-midi du samedi 22 juillet. Elle entre dans le cadre de l’exécution progressive du cahier des charges de sa location à un privé», a déclaré à El Watan Nacer Zougari, directeur de l’administration locale de Constantine (DAL).

Ces aires d’attraction, équipées en jeux et en divers loisirs, ont fait la joie de plusieurs familles constantinoises qui invoquent régulièrement un besoin d’un lieu pareil qui soit accessible au proche du centre-ville. On peut dire que mis à part les forêts nécessitant un déplacement en véhicule, ce parc reste l’expression ultime de la nature dans la ville du Vieux Rocher. 

Cela survient avec la clochardisation du jardin Bennacer, et l’inaccessibilité au fameux jardin de Sousse à Bab El Kantara.

En fin d’après-midi avec la fermeture de tous locaux commerciaux, les Constantinois sont contraints de se déplacer ailleurs pour profiter d’un moment de détente. «Avec ce parc, la ville retrouve ses lettres de noblesse, surtout avec l’engouement des familles signalé lors de l’inauguration. 

La mise en valeur de cet espace entre également dans la perspective de la revalorisation du Vieux rocher. Au fil du temps, il y aura l’afflux des visiteurs et des touristes à Bardo, ces derniers peuvent inciter au renouement des restaurants et des commerces qui ont tendance à fermer à 16h. C’est redonner une vie à cette ville devenue fantôme», a souligné M. Zougari.

Et de poursuivre dans la même approche de promouvoir le tourisme que des espaces dans le parc seront destinés à tout ce qui est artisanat, pour mettre en valeur le patrimoine algérien.

Certains citoyens ont estimé que les espaces verts et les espaces publics urbains possèdent un grand potentiel de patrimonialisation, qu’il faut en prendre soin. En dépit de cette bonne nouvelle, il reste beaucoup de choses à dire concernant ce parc moins convoité en comparaison avec d’autres espaces.

Beaucoup de travaux restent à faire

Les travaux restant à réaliser, notamment le placement de la grande roue, l’achèvement de la fameuse piscine toujours en chantier, la cascade en panne depuis environ un an, font également parler d’eux. Concernant la cascade, il suffit qu’une panne dans le système électrique se déclenche pour que tout s’arrête.

Jusqu’à présent le problème n’a pas été réglé. «Pour ce qui est de la grande roue, nous allons  changer l’espace qu’on lui a réservé, à cause de la fragilité du sol près de la piscine», a répondu le DAL. Les séquelles des tergiversations des responsables locaux, il y a quelques années, signalées dans les travaux d’aménagement du parc urbain de Bardo, remontent en surface et il est difficile de s’en débarrasser du jour au lendemain.

Des années après et faisant l’objet d’une affaire en justice, le chantier qui avait connu des augmentations du budget initial n’est toujours pas achevé. Des milliards alloués pour parer au sérieux glissement de terrain apparut sur le site, mais on parle toujours de fragilité de sol. Y a-t-il un risque d’expansion d’un glissement de terrain aujourd’hui, c’est pourquoi, la piscine traine toujours et la grande roue déplacée ?

A cause de ladite fragilité du sol, l’ancien wali, Kamel Abbes, avait annulé toutes les réalisations qui menaçaient le terrain, dont le projet de parking à étages et la porte géante de l’entrée du parc estimé à 100 milliards de centimes. 

L’ex-chef de l’exécutif avait même refusé une étude pour réaliser un soutènement afin «de résoudre provisoirement» le problème du glissement. Cette étude proposée en 2015 pour un coût de 7 milliards de centimes, selon les aveux des responsables du bureau d’études et la directrice de l’environnement de l’époque, «n’était pas sûre à 100%».

Avec le temps, l’implantation des pieux, coûtant plus cher, sera systématiquement imposée. Kamel Abbes avait proposé des solutions qui avaient pour objectif de réduire l’enveloppe de  la totalité du projet à 300 milliards de centimes, au lieu de 400 milliards de centimes. 

En 2016, son successeur Abdessamie Saïdoune avait donné le feu vert au bureau d’études, qui avait défendu farouchement ce qui a été refusé par Abbes, pour établir «ce qui est bien pour la sécurisation des lieux».

Cette étude avait été annoncée à 9 milliards de centimes au lieu de 7 milliards de centimes. Les lieux ont-ils été réellement «bien sécurisés» ? Aujourd’hui, le parc urbain de Bardo a été loué à  un privé pour 22 millions dinars par an.    

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