La Conservation des forêts de la wilaya de Bechar a lancé une campagne de sensibilisation visant à mettre en lumière l’importance de la création du parc national naturel Taghit-Guir. Cette campagne vise à sensibiliser divers secteurs d’activités, les collectivités locales et les citoyens à l’importance de ce parc et à son rôle prévu dans la protection de l’environnement.
Selon Kamel Messaoudenne, chef du bureau de protection de la flore et de la faune relevant de la Conservation des forêts, ce futur parc national naturel Taghit-Guir, dont le projet de décret exécutif portant classement des territoires de Taghit-Guir (wilayas de Bechar et Béni-Abbès), a une double vocation : la protection de la flore et de la faune, ainsi que le développement économique durable.
Ce parc, qui couvrira une superficie totale de 550 000 hectares entre les wilayas de Bechar et Béni-Abbès, a pour objectif principal de protéger l’environnement, le patrimoine culturel matériel et la biodiversité de la région de la Saoura.
Les régions de Taghit et Guir, incluses dans ce parc naturel, sont riches en sites archéologiques, historiques et naturels, tels que les stations de gravures rupestres de Taghit et d’Abadla, les hautes dunes de sable de Taghit, et les palmeraies millénaires de Taghit et de Béni-Abbès. Ce parc abrite également de nombreuses espèces végétales endémiques, ainsi que des plantes médicinales nécessitant une protection contre la cueillette sauvage.
La faune recensée à travers ce parc se compose actuellement de trente-trois espèces, dont six espèces de chauves-souris, douze de rongeurs, trois de canidés, trois de mustélidés, un félidé et quatre d’ongulés sauvages, ainsi que plusieurs espèces de reptiles notamment le fouette-queue et la vipère à cornes. Parmi ces espèces, figurent celles menacées tant au niveau national que mondial comme le chat des sables, le fennec, le mouflon à manchettes, ainsi que des espèces de gazelles, à l’instar de la «gazelle Rym».
La liste non exhaustive des oiseaux recensés dans ce parc comporte pas moins de 107 espèces, dont des oiseaux de passage ou migrateurs. On y trouve aussi seize autres espèces considérées endémiques au Maghreb et au Moyen-Orient, à l’exemple de la perdrix gambra, l’outarde (Houbara), en plus de la loutre commune qui a été introduite au barrage de «Djorf-Ettorba» depuis plusieurs années et fait désormais partie intégrante de la faune aquatique de ce site naturel, dont le lac s’étend sur 92 km 2, ajoute-t-on de même source.
La création de ce parc national naturel vise donc à préserver cet écosystème unique tout en promouvant un développement économique durable dans la région.