Parc industriel de Larbatache : Les investisseurs attendent le gaz et l’électricité

09/12/2023 mis à jour: 08:09
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Les investisseurs installés dans le parc industriel de Larbatache, à l’ouest de Boumerdès, ne sont toujours pas alimentés en électricité et en gaz naturel. Ce problème de taille pénalise beaucoup d’opérateurs, d’autant que ces sources d’énergie sont indispensables aussi bien pour l’entame de leurs activités que pour la réalisation de leurs projets. 

En août dernier, lors de sa visite dans cette zone de 136 ha, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique s’est montré très critique à l’égard des responsables de l’Aniref, l’organisme chargé de la gestion et de la viabilisation du site. 

Le ministre était alors étonné d’apprendre que les réseaux ont été réalisés et qu’il ne restait que les branchements. Sonelgaz avait alors conditionné leur  réalisation par le payement de 50% de la facture établie pour l’Aniref. Peu convaincu par cet argument, M. Aoun avait instruit les concernés de trouver un compromis et de remédier au problème au plus tard le 20 septembre. 

Les opérateurs économiques n’ont rien vu venir depuis.  «Cela fait plus deux ans qu’on travaille avec le groupe électrogène. On dépense une moyenne de 40 millions de centimes/mois dans le gasoil», se plaint un employé de Sarl Mad Con spécialisée dans la fabrication de meubles. «Notre entreprise est entrée en activité en avril 2021. 

Heureusement qu’on avait démarré, sinon on aurait perdu deux ans de plus», dit-il. Un peu plus loin, une grande unité flambant neuve tarde à entrer en production à cause des retards mis pour son raccordement à l’électricité, a-t-on appris sur place. 

Il faut dire que même les investisseurs dont les usines sont en cours de construction ont besoin de cette énergie pour faire fonctionner les appareils de plomberie et autres équipements. «Sans électricité, on ne peut rien entreprendre. Notre projet est à 90% d’avancement, mais sans les groupes électrogènes on aurait rien fait.  Nous allons fabriquer des médicaments et comptons créer jusqu’à 300 emplois après l’entame de production», dira un ingénieur rencontré sur place. 

Contacté, le directeur de Sonelgaz à Boumerdès, Saïd Mansour, affirme que les conduites du gaz sont achevées à 100%, tandis que celles de l’électricité sont à 98%. Il a laissé comprendre que le raccordement des unités industrielles est suspendu au paiement de la moitié des créances par l’Aniref.  
 

Entamé en 2016, le projet de viabilisation dudit parc industriel aura englouti plus de 1000 milliards de centimes. Malgré cela, plusieurs insuffisances sont relevées sur le site. Certains investisseurs affirment que même l’eau potable n’est toujours pas disponible dans la zone, ajoutant que la station de relevage n’est pas encore achevée. Quant au réseau routier, il se dégrade à vue d’œil, notamment au niveau de la partie reliant la 2e rocade à l’autoroute Est-Ouest. 

A rappeler que cette zone industrielle a été créée en 2011 pour abriter 150 projets, dont certains sont d’envergure nationale. Cependant, plus de la moitié n’ont pas encore démarré, malgré les mises en garde adressées récemment par le ministre à l’encontre des investisseurs défaillants.  

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