La filière oléicole est lourdement impactée par les effets conjugués de la sécheresse et de la hausse des températures. En dépit de sa rusticité et de son endurance, l’olivier a sévèrement accusé le coup.
Dans la région d’Ouzellaguen, les rendements, obtenus à l’occasion de la campagne oléicole 2021/2022 qui tire à sa fin, ont affiché un déclin notable, à se fier aux oléiculteurs et oleifacteurs. «La productivité moyenne a tourné autour de 10 litre par quintal au tout début de la récolte. Vers la fin de la campagne, elle s’est jaugée à près de 15 l/q», nous a fait savoir le gérant d’une huilerie moderne, installé à la périphérie de la ville d’Ighzer Amokrane. «Aussi loin que puisse remonter mes souvenirs, nous n’avons jamais enregistré des rendements aussi chiches. Même le volume des récoltes a accusé une décroissance significative», relève un exploitant du village Boutagout.
Un fellah du village Tighilt, au nord du chef-lieu communal, signale des rendements plus consistants dans les parcours situés en zone montagneuse et à flanc de coteau. «Des pics de productivité de 22 l/q ont été atteints, mais cela reste des exceptions, sinon les rendements n’ont pas franchi le seuil de 20 l/q. La majorité des exploitants ont signalé des résultats nettement au-dessous de la moyenne de ces dernières années», souligne-t-il.
Néanmoins, bien des exploitants se consolent d’avoir fait mieux que l’olivaison précédente laquelle, faut-il le rappeler, a été l’un des pires millésimes jamais connu de mémoire d’agriculteur. «Eu égard à la sécheresse qui a sévi tout au long de l’année 2021, aggravée par les incendies de la saison estivale, on peut dire que l’on s’est plutôt tiré à bon compte. Il reste à espérer des conditions climatiques plus clémentes à l’avenir et à voir les gens se remettre à travailler leurs vergers, comme jadis», dira un vieillard du village Tiwririne.