Le festival international de la musique symphonique d’Alger est de retour jusqu’au 22 mai. La soirée d’inauguration s’est caractérisée par une foule nombreuse constituée entre autres de la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, de conseillers du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, des membres des deux chambres du parlement algérien, du corps diplomatique accrédité en Algérie et de mélomanes et amateurs de musique classique universelle.
Dans son discours d’allocution d’ouverture, la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, a souligné que le Festival international de la musique symphonique s’est imposé comme un rendez-vous mondial, rassemblant de grands noms de la musique symphonique et d’illustres compositeurs. «Notre pays, avec la volonté de veiller à la promotion de la valeur artistique et la distinction créative devient la capitale de ce genre de musique qui a bénéficié d’une reconnaissance spéciale de la part des peuples du monde.
La musique symphonique est une langue universelle, porteuse des nobles valeurs de fraternité et de paix entre les peuples. L’Algérie à la ferme conviction que l’action culturelle et les arts sont le meilleur ambassadeur de la paix entre les nations, nous exhortons donc tous les artistes et les hommes libres du monde à soutenir le peuple palestinien face aux agressions barbares sur ses terres», affirme-t-elle. Elle a également rappelé que l’inauguration de la 13e édition du Festival international de la musique symphonique coïncide avec la Journée internationale du vivre-ensemble en paix, initiée par l’Algérie et adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies en décembre 2017, sur proposition de l’Algérie. De l’avis de la ministre, cette date est à même «de confirmer l’engagement et l’attachement des dirigeants politiques, à leur tête le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, aux principes de la propagation de la paix et du rejet des attaques à la souveraineté et à la sécurité des peuples», dit-elle.
De son côté, dans son allocution, le commissaire du Festival international de la musique symphonique Abdelkader Bouazzara a souligné que l’organisation de ce festival est l’aboutissement d’une longue sensibilisation du public à la musique universelle en insérant l’Algérie dans cet univers.
«Durant sept jours, dit-il, vous aurez l’occasion de contempler le passage de grands orchestres et ensembles musicaux internationaux issus de 14 pays qui vous berceront à travers de belles partitions musicales. En outre, le commissariat a œuvré pour la programmation des master class au profit des étudiants en musique ainsi que des conférences qui seront animées par des maîtres». Ainsi, la cérémonie d’inauguration du Festival s’est caractérisée par la présence sur scène d’un imposant orchestre de 120 musiciens algériens et chinois, ajoutés à cela une quarantaine de choristes, rattachés à l’orchestre symphonique de l’Opéra d’Alger.
Durant cette soirée mémorable, l’orchestre symphonique de l’Opéra d’Alger, sous la baguette du maestro Lotfi Saïdi et le maestro chinois Chen Xieyang, ont dirigé d’une main de maître l’ensemble des musiciens. Au grand bonheur des mélomanes, des corpus de pièces symphoniques brillantes étaient à l’honneur. Un déroulé de pièces d’introduction de suites, des intermèdes musicaux, des ritournelles d’opéras et des chefs d’œuvres emblématiques sont tour à tour joués avec dextérité. Parmi les pièces musicales interprétée, citons La force du destin de G. Verdi, sous la direction musicale de Lotfi Saidi, et Farandole from l’Arlésienne de G. Bizet et Symphonie n°4 de P. I.Tchaikovosky, sous la houlette du chef d’orchestre de chinois Chen Xieyang.
D’autres pièces sont à retenir La Ci Derem La Mano from don Giavanni de W. A. Mozart, Georges Bizet, de Carl Orff avec une adaptation de Carmina Buana, de Tchaikovsky, Danses polovstiennes d’Alexandre Borodine, ou encore O moi babbino caro from Giani de Puccin. Comme le veut la tradition dans la musique symphonique, deux sopranos et un ténor ont montré la pleine mesure de leur voix, tout à la fois chaude, agile, souple et puissante. Il s’agit de la soprano Dina Sirine Khiari, de la Mezzo Soprano Wen Muya et le ténor Tong Zhang. Une autre surprise de taille a agrémenté la soirée, celle de la prestation de la spécialiste des timbales Nadia Bendjaballah avec une fusion avec le grand orchestre autour du concerto Marimba et le 4e mouvement de l’orchestre de N. Rosauro. La soirée s’est poursuivie par un hommage rendu à la Palestine par l’artiste algérienne Asma Alla à travers la reprise du célèbre poème Asbah andi el ane boundoukiya (J’ai maintenant un fusil) de Nizar Kabbani dont la chanson a été composée par Mohamed Abdelwahab.
Cette première soirée s’est clôturée par la prestation de l’artiste Abbés Righi. L’orchestre de ce dernier a fusionné avec les notes de l’important orchestre symphonique algéro-chinois avec l’élévation de sa voix unique qui a entonné des titres phares exhumés du repertoir du malouf à l’image de Ya ahl el andalous, Acheq malhoun ou encore Ana el medelel. Il est à noter que le Festival de la musique se poursuivra, ce soir, samedi, avec comme tête d’affiche le trio français Saint Germain et l’orchestre de chambre Simon Bolivar du Vénezuela.