Le Centre d’enfouissement technique (CET) de Oued Falli, à la sortie ouest du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, est saturé. Il va prochainement connaître le lancement des travaux pour son extension.
C’est ce qu’a annoncé, dimanche dernier, le directeur de l’environnement, Melek Aït Aoudia qui intervenait sur les ondes de la radio locale. Le responsable a expliqué qu’un terrain d’un peu plus de 3 hectares, prévu initialement pour le stockage des eaux usées issues des déchets du CET, a été choisi pour la réalisation du nouveau casier pour l’enfouissement des déchets. «L’étude pour la réalisation de cette extension est achevée.
L’entreprise devra entamer les travaux incessamment», a déclaré M. Aoudia, ajoutant que «la durée des travaux devrait s’étaler sur huit mois». Il y a lieu de noter qu’une enveloppe de 275 millions de dinars avait été octroyée, au temps de l’ancienne ministre de l’Environnement, Samia Moualfi, pour l’extension du CET de Oued Falli. Le CET d’Oued Falli constitue le réceptacle des déchets ménagers de 27 communes, avec plus de 400 tonnes/jour, selon le directeur de l’environnement.
Le même responsable note aussi qu’en plus de celui de Oued Falli, les trois autres CET que compte la wilaya, à savoir Draâ El Mizan, Boghni et Ouacif, sont aujourd’hui, eux aussi, saturés.
Lors de son intervention sur les ondes de la radio locale, le directeur de l’environnement est aussi revenu sur le dégel des opérations de réalisation d’autres CET, notamment à Aït Yahia, à Mizrana et à Boubhir, dans la commune d’Illoula Oumalou. Il souligne toutefois que la dénomination du projet est désormais «unité de traitement des déchets et non pas Centre d’enfouissement technique.
C’est un nouveau concept qui valorise l’économie circulaire à travers la récupération de tous les déchets, même organiques», dira-t-il. M. Aït Aoudia, qui déplore le peu d’engouement des responsables au niveau des communes pour bénéficier de l’accompagnement de la direction de l’environnement pour la réalisation de centre de tris, affirme que plus de 400 décharges sauvages sont recensées à travers le territoire de la wilaya. «Nous avons toutefois recensé plus d’une centaine d’aires de tris réalisées dans les villages.
Aussi, nous accompagnons la réalisation prochaine d’une chaîne de tris à Aït Mahmoud à la demande des citoyens», affirme M. Aït Aoudia. Ce dernier invite les responsables locaux à «s’investir dans l’activité du recyclage qui est un créneau créateur de richesse et d’emplois».
Il exhorte aussi la société civile et les citoyens à «s’impliquer davantage dans la sensibilisation autour de la protection de l’environnement», mettant en avant le travail de sensibilisation que réalise la direction de l’environnement dans les écoles en collaboration avec le secteur de l’éducation.