Orphelinat à Tiaret : L’association Kafil El Yatim élargit ses perspectives

20/02/2023 mis à jour: 07:08
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Sur une ingénieuse idée d’un ex-wali, l’association Kafil El Yatim, en charge des orphelins et de leurs parents, s’est engagée dans un ambitieux projet de réalisation d’un complexe pour orphelins venu en appoint de ses activités nombreuses dédiées à cette frange de la société qui voit malheureusement des pans de la société glisser vers le dénuement et la pauvreté en dépit, il est vrai, de l’apport et l’implication de l’Etat à travers les DASS. «Lequel projet mâturé depuis 2008 voit déjà sa grande bâtisse, à quatre étages, prendre forme, dont on estime le taux d’avancement à 70%.» Sur le terrain social depuis novembre 2008, en étant cette planche de salut pour 6500 enfants et 4500 familles disséminées à travers les 42 communes de la wilaya, l’association, en plus des programmes nombreux à destination de l’enfant orphelin, s’est faite un devoir donc de diversifier ses horizons puisqu’en plus des aides matériels qu’elle fournit à ces familles préalablement recensées, elle s’est taillée une solide réputation dans l’accompagnement de l’élève orphelin dans son cursus scolaire, non sans venir à lui et à sa famille (père ou mère) pour les fournitures scolaires, suivi pédagogique, médical et dans tout ce qui est divertissement. Avec les projets en cours (complexe situé au cœur de la ville de Tiaret dans la ZHUN sud) et l’acquisition d’un terrain pour en faire un camp de vacances au niveau de la ville côtière Aïn Nouissy à Mostaganem, l’association Kafil El Yatim se donne donc de l’épaisseur à cette existence associative et voudrait assurer, selon son président, Djellab Larbi, un autofinancement une fois le projet de complexe achevé.

Le complexe ou plus prosaïquement, la Maison de l’orphelinat, progresse grâce à la contribution de généreux bienfaiteurs dont on ne connaîtra hélas pas de noms, bien que notre ami Larbi Djellab évacue d’un revers de main cette prétendue affiliation de l’association à un mouvement d’obédience islamique qui a pignon sur rue. «On n’a aucune attache avec El Islah et El Irchad encore moins avec une quelconque attache organique», renchérit M. Djellab qui nous a reçus hier au siège de l’association situé dans l’ensemble urbain dit 330 Logements, Route d’Alger. Il reconnaît néanmoins que «son association a conclu un accord avec l’ambassade du Japon pour un don financier de l’ordre de 46 699 euros, lequel don octroyé par le gouvernement du Japon pour l’acquisition d’équipements médicaux destinés à la création d’un centre de soins pour orphelins».

Une œuvre rentrant dans le cadre de la coopération algéro-nippone et du «programme Kusanone», dons aux microprojets locaux contribuant à la sécurité humaine, comme le soutenait son excellence l’ambassadeur du Japon, Kono Akira, en novembre dernier, en marge de la signature de l’Accord à Alger. Avant de concrétiser certains de ses objectifs, notre interlocuteur est revenu sur le complexe qui se décline, explique-t-il, en «quatre niveaux dont certains dédiés pour abriter l’administration, deux dortoirs de 30 x 2, une crèche de 60 places, des salles d’études, réfectoire, magasins et espaces pour le divertissement. Un grand pavillon abritera tout naturellement un mini centre sanitaire équipé en appareillages pour la chirurgie-dentaire, l’ORL, un laboratoire pour les analyses et pharmacie entre autres. Là, notre ami Larbi ouvre une parenthèse pour dire qu’une convention cadre existe entre l’association et certains praticiens qui voudraient, chacun selon ses convenances, à s’impliquer dans cette œuvre de bienfaisance en direction de orphelins. Le projet d’orphelinat coûterait 120 millions de dinars nonobstant le don japonais, alors que le projet de réalisation d’un centre de vacances au profit de 160 estivants à Mostaganem (Aïn Nouissy) et s’étalant sur 1300  m2 n’attend que le permis de construire par l’APC de cette commune, alors que la clôture et un forage ont été réalisés.

Bien qu’impactées par la pandémie du Coronavirus et relativement par l’austérité économique, les aides de bienfaiteurs n’ont pas cessé ce qui permettra à cette association cité en exemple de parachever ses objectifs.

Ceux à moyen terme devraient valoir à cette association de produire elle-même certains effets scolaires, comme les cartables et les tabliers et en faire d’une pierre, deux coups : produire pour les orphelins et destiner le reste à la vente puisque des accords de principe pour leurs achats auraient été conclus en marge de la récente visite du chef de l’exécutif, Ali Bouguerra à l’association. Au-delà de cette relative réussite associative, il faudrait signaler que certaines autres associations pâtissent des retombées de certains réflexes bureaucratiques qui les empêchent de se lancer sur des programmes d’aspects communautaires. L’Etat qu’on le veuille ou non reste le régulateur à travers certains programmes publics qu’il faudrait aussi expliciter..

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