Vu la diversification des filières à proposer et tant demandées dans le domaine économique, le secteur de la formation et de l’enseignement professionnels devient plus convoité par les jeunes qui cherchent la pratique plus que la théorie.
Une pratique qui offre plus d’opportunités de recrutement et souvent réclamée par n’importe quel employeur.
Un constat qui a été soulevé, hier mardi 25 avril, lors des journées portes ouvertes organisées au lycée El Houria dans le quartier du Coudiat, par la direction de l’éducation de la wilaya de Constantine en collaboration avec des universités. Effectivement, le secteur de la formation professionnelle a connu une hausse du nombre d’inscrits ces dernières années, en particulier après la création de nouvelles spécialités, à l’instar de la production pharmaceutique.
Cette dernière existant déjà dans 5 wilayas se veut comme une première à Constantine considérée comme un véritable pôle de l’industrie pharmaceutique. «La création de cette filière dans le cadre de la convention signée entre notre tutelle et le ministère de l’Industrie pharmaceutique, a permis l’inscription de plus de 130 apprentis. Il y a eu aussi une convention locale signée avec le groupe Saïdal, où on a pu placer 50 apprentis au sein des deux unités 1 et 2», a rappelé Mohamed Allouache, chef de bureau à la direction de la formation et de l’enseignement professionnels de la wilaya de Constantine (DFEP).
Ce qui est remarquable, c’est qu’il y avait des universitaires parmi les inscrits, y compris des pharmaciens et des microbiologistes. Et de poursuivre que cette nouvelle filière compte d’autres spécialités et non pas uniquement la production pharmaceutique. Il s’agit, entre autres, de la spécialité de vendeur dans une officine, qui doit acquérir certaines notions de base. Cette spécialité comme d’autres sera lancée très prochainement, selon notre interlocuteur. «Cette filière connaîtra le même processus que celui adopté dans le lancement des spécialités des filières de l’environnement, des ressources en eau, de l’agriculture et du tourisme qui ont connu un engouement considérable», a déclaré M. Allouache.
Pour une meilleure qualification
Dans un autre volet, le même responsable ajoute que durant cette session la DFEP a réservé 4 100 postes pédagogiques pour les bénéficiaires de l’allocation chômage. Le taux d’inscription varie entre 70 et 80 % pour des formations qualifiantes de trois à six mois. Notre interlocuteur souligne que le taux d’inscription est assez important en comparaison avec la session écoulée, qui a connu un taux de 75% sur un total de 1 200 inscrits. «En terme toujours de chiffres, j’avance un total de 3 900 nouveaux inscrits pour cette session, dont 2000 en mode d’apprentissages et 1 500 en mode résidentiel», a précisé Mohamed Allouache.
Pour sa part, Messaoud Kherrab coordinateur de wilaya pour l’accompagnement et l’insertion des diplômés de la formation professionnelle estime que le taux d’universitaires orientés vers ce secteur est estimé à 7%. «Le secteur de la formation se propose comme solution pour les élèves du système scolaire, en terme d’orientation. Puis il y a une réalité que les parents doivent saisir, est qu’un élève peut choisir un autre itinéraire que l’enseignement universitaire», a-t-il souligné.
Et d’estimer, sans se positionner dans une rivalité avec l’université que le secteur de la formation accorde une meilleure qualification professionnelle, surtout en mode de formation par apprentissage. «Dans l’établissement où je suis affecté et durant ces deux dernières années, nous sommes à 67% de porteurs de projets en terme d’accompagnement en matière de création d’entreprises avec les dispositifs de soutien, à savoir l’ANGEM et l’ANADE (ex Ansej). J’ajoute que les domaines les plus convoités sont les métiers manuels», indique M. Kherrab.