Organisés par deux associations des Ouacifs ; Deux ateliers sur la cartographie numérique en tamazight

29/10/2024 mis à jour: 00:04
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Le projet en question consiste à sauvegarder notre patrimoine immatériel

La cartographie numérique a été, le week-end écoulé, l'objet de deux ateliers organisés par deux associations des Ouacifs, au sud de la wilaya de Tizi Ouzou.

Encadré par l'ingénieur en informatique établi en France, Kamel Benramdhane, ces deux ateliers ont été initiés par l'association scientifique Iger n Tussna d'Iguer Adloune et l'association culturelle Tanekra d'Agouni Fourrou, dans la commune d'Aït Toudert. 

Lors de ces rencontres, l'animateur a considérablement mis à profit la présence significative de personnes des deux genres et d'un certain âge pour s'armer du maximum de toponymes à l'effet d'alimenter son projet. Un chantier lancé en 2013 par une équipe de jeunes expatriés, notamment dans l'Hexagone qui consiste à réaliser une cartographie numérique en tamazight avec l'objectif ultime, selon Benramdhane, de réaliser un GPS dans la langue chère au Mammeri. 

Et notre interlocuteur s'est dit particulièrement satisfait de sa récolte le temps de ces deux ateliers au bout desquels il soutient avoir pu collecter plus de 500 toponymes entre noms de lieux, de sentiers, de cimetières, de fontaines, de cours d'eau et autres lieux-dits au niveau desdits villages d'Agouni Fourrou et d'Iguer Adloune mais également d'autres villages environnants et du chef-lieu de la commune d'Aït Toudert. 

Des noms qu'il a ainsi introduits dans le logiciel libre Open Street Map. L'encadreur de ces deux ateliers affirme avoir pris attache avec certaines de ses connaissances et d'autres personnes qui lui ont été recommandées issues d'autres villages de la région, pour l'alimenter en toponymes car, dit-il, ce travail requiert le maximum de toponymes, ce qui ne pourrait se faire sans la contribution de tous. Et l'objectif de ces deux ateliers relayés sur les réseaux sociaux vise justement, précise notre interlocuteur, à vulgariser le projet et son importance dans la sauvegarde d'un plan sensible de notre patrimoine immatériel et de renforcer le lexique de notre langue dont elle a expressément besoin, et ce, en vue d'intéresser et d'impliquer le maximum de personnes. 

A ce propos, Benramdhane se dit particulièrement satisfait de sa «récolte», tenant à exprimer sa reconnaissance aux deux associations et aux personnes qui lui ont été d'un précieux soutien lors de ces deux ateliers appelés à se renouveler prochainement, le concerné étant contraint de renouer d'avec son exil professionnel en France. Il faut rappeler qu'une ancienne étudiante de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou a consacré, il y a une vingtaine d'années, son mémoire pour l'obtention de sa licence en langue et culture amazighes à une étude sémiologique ayant concerné un corpus de pas moins de 350 toponymes du village d'Agouni Fourrou. 

Des toponymes dont beaucoup seront portés sur des plaques qui seront tout prochainement installées par l'association culturelle Tanekra dudit village Agouni Fourrou avec, précise un membre de cette entité culturelle, le lancement probablement d'un colloque dédié au patrimoine immatériel du village qui accompagnera la cérémonie de découverte de ces plaques nominatives. M. K.

 

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