De nouvelles dispositions seront introduites dans la circulaire ministérielle portant organisation des examens nationaux pour interdire aux élèves des classes de terminale de s'absenter. Le baccalauréat verra aussi, pour sa version 2025, quelques réformes d’ordre logistique et opérationnel.
Le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belaabed, qui animait, hier à Alger, un point de presse à l’issue du coup d’envoi officiel de la nouvelle année scolaire 2024-2025 à l’école primaire Salah Aoudia à Ben Aknoun, a expliqué que ce changement concerne essentiellement la numérisation de toutes les dispositions et les opérations liées à cet examen. Le cheminement des sujets aux centres d'examen, par exemple, se fera avec de nouvelles méthodes, a-t-il dit. La réforme qui se poursuivra, affirme-t-il, touchera «d’autres opérations durant cette année scolaire».
L'autre engagement annoncé par le ministre de l’Education nationale concerne la mise en place de solutions définitives et de nouveaux dispositifs pour mettre fin au phénomène du désert scolaire (absence d’élèves) enregistré chaque année dans les classes de terminale à partir du troisième trimestre.
De nouvelles mesures, comme l’interdiction des absences, seront prises pour mettre fin à ce «phénomène», en concertation avec les partenaires sociaux, dont les associations des parents d’élèves. «Toutes les parties assumeront leurs responsabilités», a-t-il indiqué. Ces nouvelles dispositions seront introduites dans la circulaire ministérielle portant organisation des examens nationaux.
Le ministre a annoncé également un nouveau cahier des charges qui régira les écoles privées et qui sera bientôt applicable. Actuellement, la relation écoles privées-ministère de l’Education est purement pédagogique. La tutelle n’a aucun droit de regard sur les prix appliqués par les établissements privés.
La relation entre les deux parties sera élargie en vertu de ce nouveau texte de façon à garantir les mêmes droits et devoirs à tous les élèves, surtout qu’il s’agit du même système éducatif, cela à la seule différence qu’il y a des autorisations et des dérogations qui leur ont été destinées pour des matières optionnelles.
Plus généralement, Abdelhakim Belaabed a affirmé que la rentrée s’est déroulée dans de bonnes conditions avec un accueil hier de près de 12 millions d’élèves, qui ont reçu un cours inaugural centré sur la sécurité routière.
Toutes les écoles des régions du pays ayant enregistré des intempéries, exception faite d'une école primaire à Debdaba, hors service et dont les élèves ont été définitivement transférés ailleurs, ont fait leur rentrée dans des conditions normales, a affirmé M. Belaabed, qui fait aussi savoir qu’aucune classe n’est restée sans encadrement pédagogique.
L’occasion d’ailleurs pour lui de souligner que plus de 5000 nouveaux diplômés de l’ENS viennent d’être recrutés et «la réussite de l’opération de recrutement des contractuels». Le ministre de l’Education nationale a rappelé aussi, à l’occasion, les nouveautés introduites cette année, comme la généralisation de l’enseignement préscolaire et l’introduction de l’anglais à partir de la 5e année primaire.
Cette année scolaire verra également l’allégement des programmes d’enseignement primaire, en particulier pour le 1er cycle (1re et 2e années), à travers l’élargissement du temps hebdomadaire pour l’éducation sportive et les activités artistiques. Il est aussi question de mettre en place une évaluation des acquis à la fin de chaque trois cycles d’enseignement primaire – premier cycle (1re-2e années), deuxième cycle (3e-4e années) et troisième cycle (5e année) – afin de cerner «les lacunes et les défaillances» dans tous les processus éducatifs. Autrement dit, les classes de 2e, 4e et 5e années auront leur examen d’évaluation des compétences. Parmi les nouveautés, il y a lieu de citer l’ouverture d’un nouveau lycée de mathématiques à Constantine.
Le statut particulier des enseignants prêt à la fin de l’année
Le statut particulier des travailleurs de l’éducation «sera fin prêt» d’ici la fin de l’année en cours, a annoncé le ministre de l’Education nationale. Abdelhakim Belaabed, qui animait hier un point de presse à l’issue du coup d’envoi officiel de la nouvelle année scolaire 2024-2025 à l’école primaire Salah Aoudia à Alger, s’est engagé à respecter les recommandations et les instructions du président Tebboune, qui a promis de clore ce dossier à la fin de l’année 2024. Un statut qui, rappelle encore le ministre, répondra aux aspirations de l’ensemble des travailleurs du secteur avec de nouvelles dispositions qui motiveront tout le monde à améliorer le rendement au service d'une école de qualité. Un texte qui apportera de «nombreux acquis qui seront à la hauteur des attentes de tous», annonce-t-il. N. O.