Le site dit Cumo, situé à Es Sénia, bénéficie actuellement d’une opération d’assainissement, prélude à sa viabilisation pour, apprend-on, abriter un projet de 500 logements dont 200 de type LPP. Situé à proximité de l’université, cet ensemble de baraquements en préfabriqué a servi pendant de longues années comme résidence universitaire, d’où son nom. Abandonné vers le milieu de la décennie 2000, il a tout de suite été squatté par des familles en mal de logements.
Devenu vétuste, les autorités ont ordonné son éradication après avoir, il y a plus d’une année, relogé les familles qui l’occupaient et dont le nombre a été estimé au final à près de 900. Devenu un véritable point noir après la démolition, il vient donc d’être pris en charge.
Des sites de ce genre, il en existe ailleurs, et c’est le cas du bidonville dit Sbika (le long de la voie ferrée, d’où le nom) qui a été éradiqué après relogements à Oued Tlelat de plus de 600 familles qui y avaient pris place. A maintes reprises et en guise de protestation, des résidants étaient venus bloquer la circulation des trains causant des désagréments aux passagers mais aussi à la SNTF, obligée de trouver des solutions de rechange au profit des voyageurs.
Le terrain récupéré est lui aussi prévu pour un aménagement futur ; seule solution pour éviter une éventuelle reconstitution. Le bidonville de la Sebkha, situé sur le territoire de la commune de Sidi Chahmi, a lui aussi été éradiqué et les 1000 familles recensées ont été relogées à Oued Tlelat. C’est aussi le cas à Es-Sedikkia au lieu et place des «batimat Taliane», des immeubles en préfabriqué qui ont largement dépassé la durée de vie pour laquelle ils ont été conçus et dont les familles, plus de 1100, ont toutes été relogées pas loin de la cité administrative. Un projet d’utilité publique, un parc urbain, est prévu sur ce site situé dans un endroit stratégique de la ville d’Oran.
Le plus ancien bidonville de la ville d’Oran reste celui de Ras El Aïn et des Planteurs dont les projets et les décisions de relogement remontent à près d’une trentaine d’années, et parfois jadis avec même le soutien de la Banque mondiale. Le site est tellement immense qu’un projet global de distribution de plus de 11 000 logements étalé dans le temps a été décidé en faveur des occupants.
Les opérations de relogement se sont succédé. Il y a quelques jours, ce sont plus de 1300 familles qui ont été relogées à Oued Tlelat. Là aussi, l’idée de réaliser une grande forêt urbaine sur les parcelles récupérées a été lancée depuis plusieurs années.