Elle a accusé en outre les États-Unis et la Corée du Sud de développer une «alliance avec un composant nucléaire», jugeant que la «situation pouvait devenir explosive à tout moment sur la péninsule coréenne».
La Corée du Nord continue de renforcer son programme nucléaire, a déclaré vendredi à Moscou la ministre nord-coréenne des Affaires étrangères, Choe Son Hui. Lors d'une rencontre avec son homologue russe Sergueï Lavrov, elle a affirmé que Pyongyang ne renoncerait pas à l'expansion de son arsenal nucléaire, conformément aux directives du dirigeant Kim Jong-un. Celui-ci considère que la situation mondiale, notamment la pression des États-Unis et de la Corée du Sud, justifie une augmentation des capacités nucléaires de dissuasion et d'attaque stratégiques de son pays.
Le rapprochement entre la Russie et la Corée du Nord, intensifié depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par Moscou en 2022, a donné lieu à des accords de défense mutuelle. En retour d'un soutien militaire, y compris des munitions et des troupes nord-coréennes suspectées d'être en route pour soutenir la Russie sur le champ de bataille ukrainien, Pyongyang pourrait obtenir des technologies russes. Ces technologies sont susceptibles de renforcer les missiles balistiques nord-coréens, ce qui inquiète les États-Unis et leurs alliés.
Dans ce contexte, la Corée du Nord a testé jeudi son missile balistique intercontinental Hwasong-19 sous la supervision de Kim Jong-un, qui s’est déclaré satisfait du lancement réussi. Ce test intervient alors que les tensions en Asie de l'Est continuent d'augmenter, la Corée du Nord accusant les États-Unis et la Corée du Sud de préparer des actions militaires nucléaires conjointes.